En ce mois de novembre, il règne sur Rome et son stade "Olimpico" comme une furieuse envie de qualification pour la Coupe du Monde au Qatar. Pardon ? L’Italie du record d’invincibilité, la "squadra azzurra" championne d’Europe n’est pas encore qualifiée pour le Mondial ? En effet. C’est pourquoi, le match de ce vendredi 12 novembre face à la Suisse revêt une importance capitale pour le football transalpin.
Ce duel est considéré comme un véritable "spareggio" comme on dit là-bas, un match de barrage que "tu gagnes ou tu es dehors".
Pourquoi ? Parce que d’une part ce choc face aux Helvètes se déroule quasiment 4 ans jour pour jour après l’humiliante élimination du Mondial russe. Même si l’épopée gagnante de l’Euro 2020 a recousu le lien entre les tifosi et leur équipe nationale, personne n’a oublié cette funeste soirée du 13 novembre 2017 et le 0-0 de San Siro contre la Suède qui a privé les Azzurri du mondial. Et en football comme ailleurs, les fantômes du passé ont du mal à être exorcisés.
D’autre part, la situation de ce groupe C est plus équilibrée que prévu. A deux matches du terme, la Nazionale occupe la tête de son groupe avec 14 points à égalité avec la Suisse mais, avec une différence de buts de +2. L’Italie a toutes les cartes en main pour éviter le spectre des barrages (inutile de rappeler comment s’est déroulé le dernier) mais l’équipe de Roberto Mancini doit s’imposer pour éviter d’autres sueurs froides inutiles et des calculs stressants. Pour toutes ces raisons, ce match a été qualifiée par la presse italienne de "spareggio". Un match couperet, véritable barrage "que tu gagnes ou tu es dehors".