Coupe du Monde 2022

Qatar 2022, Italie - Suisse : victoire indispensable des Azzurri pour dissiper le spectre du barrage de 2017

Après son titre de champion d'Europe, l'Italie veut se qualifier pour le Mondial 2022

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En ce mois de novembre, il règne sur Rome et son stade "Olimpico" comme une furieuse envie de qualification pour la Coupe du Monde au Qatar. Pardon ? L’Italie du record d’invincibilité, la "squadra azzurra" championne d’Europe n’est pas encore qualifiée pour le Mondial ? En effet. C’est pourquoi, le match de ce vendredi 12 novembre face à la Suisse revêt une importance capitale pour le football transalpin.

Ce duel est considéré comme un véritable "spareggio" comme on dit là-bas, un match de barrage que "tu gagnes ou tu es dehors".

Pourquoi ? Parce que d’une part ce choc face aux Helvètes se déroule quasiment 4 ans jour pour jour après l’humiliante élimination du Mondial russe. Même si l’épopée gagnante de l’Euro 2020 a recousu le lien entre les tifosi et leur équipe nationale, personne n’a oublié cette funeste soirée du 13 novembre 2017 et le 0-0 de San Siro contre la Suède qui a privé les Azzurri du mondial. Et en football comme ailleurs, les fantômes du passé ont du mal à être exorcisés.

D’autre part, la situation de ce groupe C est plus équilibrée que prévu. A deux matches du terme, la Nazionale occupe la tête de son groupe avec 14 points à égalité avec la Suisse mais, avec une différence de buts de +2. L’Italie a toutes les cartes en main pour éviter le spectre des barrages (inutile de rappeler comment s’est déroulé le dernier) mais l’équipe de Roberto Mancini doit s’imposer pour éviter d’autres sueurs froides inutiles et des calculs stressants. Pour toutes ces raisons, ce match a été qualifiée par la presse italienne de "spareggio". Un match couperet, véritable barrage "que tu gagnes ou tu es dehors".

Les joueurs italiens ont leur destin en main
Les joueurs italiens ont leur destin en main © Tous droits réservés

Le champion d'Europe en confiance mais prudent

En réalité, ce qui a compliqué le parcours des Italiens, ce sont les deux partages consécutifs du mois de septembre (1-1 contre la Bulgarie à Florence, 0-0 face à la Suisse, à Bâle) mais les raisons d’y croire restent nombreuses.

A commencer par le faux pas de la Suisse tenue en échec (toujours en septembre) en Irlande du Nord alors que l’Italie ne faisait qu’une bouchée de la Lituanie (5-0).

La deuxième est le souvenir du 3-0 infligée en phase de poule de l’Euro face à la Nati dans ce même stade olympique. La squadra pourra compter cette fois sur l’appui d’un public nombreux et toujours aussi enthousiaste. La jauge du stade ayant été portée à 75% de sa capacité. Les 52.000 places disponibles ont été vendues rapidement.

Si sportivement, l’Italie sera privée d’Immobile, Verratti, Zaniolo et Pellegrini, elle a déjà démontré dans un passé récent qu’elle s’appuie plus sur le collectif que sur les individualités. Sans oublier qu’après le beau succès contre la Belgique en Ligue des Nations, la confiance est présente.

Au contraire de la Suisse qui arrive décimée à son rendez-vous de l’année. Murat Yakin est privé de 7 titulaires potentiels. Les derniers forfaits d’Elvedi et Embolo s’ajoutent à ceux de Xhaka et Seferovic notamment. Composer une équipe compétitive sera un véritable casse-tête pour le sélectionneur. Mais son équipe solide et cynique a de la ressource. Méfiance donc.

problèmes de sélection pour Yakin
Roberto Mancini est confiant mais prudent.

L’Italie se qualifie si…

On l’aura compris ce duel est important mais pas encore décisif puisqu’il restera encore un match à disputer le lundi 15 novembre.

L’Italie se déplacera à Dublin pour y rencontrer l’Irlande du Nord.

La Suisse recevra la Bulgarie à Lucerne.

Voici les différents scénarios possibles qui permettront à l’Italie de valider son ticket et d’éviter les barrages :

L’Italie se qualifie si elle gagne ses 2 derniers matches.

OU, si elle bat la Suisse et partage contre l’Irlande du Nord.

OU, elle partage contre la Suisse et bat l’Irlande du Nord avec une grosse différence de buts, ce qui lui permettrait de rester devant les Helvètes.

OU elle fait deux matches nuls et la Suisse fait de même.

Pour rappel, le premier critère en cas d’égalité est la différence de buts.

Ensuite, le nombre total de buts marqués, les points sur les confrontations directes, la différence de buts sur les confrontations directes, plus grand nombre de buts marqués dans confrontations directes, buts marqués en déplacement avant un éventuel tirage au sort.

"I ragazzi de Mancini" savent ce qu'ils doivent faire pour clôturer cette année magique.

Italie - Belgique : 10 octobre 2021 (2-1)

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