Le parquet fédéral a ouvert une enquête sur les fuites dans la presse concernant l’affaire de corruption au Parlement européen, indique-t-il mardi soir, confirmant une information de L’Echo et De Tijd. Ces fuites pourraient nuire à l’enquête, les avocats des suspects pouvant notamment faire valoir l’argument de la violation des droits de la défense.
Depuis que l’affaire du Qatargate a éclaté, des informations sensibles semblant provenir du dossier sont publiées tous les jours dans la presse. Mardi, des journaux et un hebdomadaire ont publié des détails tirés d’un procès-verbal rédigé par le juge d’instruction Michel Claise.
Dans cette note, il semble qu’Eva Kaili, l’une des vice-présidentes du Parlement européen et l’une des suspectes principales de ce dossier, ait fait des aveux partiels au cours de l’une de ses premières auditions. Des passages d’un rapport de la Sûreté de l’État contenant des extraits de conversations entre Pier Antonio Panzeri, son épouse et sa fille ont également été publiés par différents médias, retracent L’Echo et De Tijd.
A en croire d’autres informations diffusées depuis plusieurs jours, il semble que Pier Antonio Panzeri et Francesco Giorgi chargent le député européen socialiste Marc Tarabella. La justice craint que ces fuites ne nuisent à l’enquête. Les avocats des différents acteurs de ce dossier ne vont pas manquer de plaider la violation des droits de la défense de leurs clients, qui n’auraient, de facto, pas droit à un procès équitable, relèvent L’Echo et De Tijd. Des suspects pourraient également être tentés de faire disparaître des preuves.