Le 1er juin, Ecolo désignait Ihsane Haouach au poste de commissaire du gouvernement auprès de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. Bien que compétente, le fait que la commissaire porte le voile ne passe pas auprès du MR qui estime que "la désignation d’une femme portant un signe convictionnel comme commissaire du gouvernement à l’Institut de l’égalité des femmes et des hommes est totalement contraire au principe de neutralité de l’Etat". "Pour des raisons électorales, Écolo bafoue un principe fondamental d’une démocratie libérale. […] Le voile librement porté ne pose aucune difficulté mais faut-il rappeler qu’il est dans certaines familles ou certains pays un outil de domination contre les femmes ?", renchérit le président du MR, Georges-Louis Bouchez.
"Le commissaire du gouvernement de la Stib a été confronté à la question d’une décision de justice sur le voile. Comment assurer la neutralité de traitement du dossier ici ?", reprend-il en faisant référence à la jeune bruxelloise voilée dont la candidature avait été par deux fois refusée par la Stib et sa politique de neutralité exclusive en 2015 et 2016. Choquée, la Bruxelloise avait pris le parti de porter plainte auprès du tribunal du travail. Le 3 mai, ce même tribunal tranchait en sa faveur et estimait que le public devait autoriser à ses employés de porter des signes convictionnels. Une décision conforme à la loi anti-discrimination selon Farida Tahar, députée bruxelloise Ecolo et sénatrice.
Pour François De Smet, président de DéFI, il ne faut pas mélanger discrimination et laïcité. "Est-ce qu’un signe religieux ne devient pas parfois un signe politique lorsque la personne concernée explique qu’elle ne peut pas retirer son foulard pendant quelques heures ?", questionne-t-il.