La nouvelle recommandation de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), en matière de dioxyde d'azote (NO2) -soit 10µg/m3 (microgramme par mètre cube) en moyenne annuelle- est dépassée dans toutes les écoles bruxelloises où des mesures ont été faites, indique jeudi une étude réalisée par l'asbl Les chercheurs d'air, en collaboration avec Bruxelles Environnement.
Des mesures du dioxyde d'azote, émis à 60% par le trafic routier en Région bruxelloise, ont été réalisées d'octobre 2020 à octobre 2021, dans 134 sites, dont 67 écoles et deux crèches. Toutes sont donc exposées à des concentrations de NO2 supérieures à la recommandation de l'OMS. Certaines dépassent de plus de trois fois cette valeur, voire plus.
Un point de mesure situé boulevard du Jardin botanique a enregistré une concentration moyenne de plus de 50 µg/m³. La valeur de l'OMS a également été dépassée de plus de quatre fois rue Dansaert.
Par ailleurs, 132 sites sur les 134 mesurés respectent la valeur limite annuelle européenne de 40 microgrammes par mètre cube.
Plus de 300 Bruxellois morts prématurément
Selon la Cellule Interrégionale de l'Environnement (CELINE), 323 Bruxellois sont morts prématurément en 2018 à cause du dioxyde d'azote. La pollution de l'air cause également des maladies cardio-vasculaires et respiratoires, et a un coût financier pour la société.
Et pourtant, les résultats de ces relevés ont été obtenus dans des conditions particulièrement favorables pour la qualité de l'air puisque la crise sanitaire a fortement ralenti l'activité économique, et donc l'intensité du trafic routier, notent les auteurs de l'étude.