Diagnostic voisin pour Vincent Godard, le PDG de Systran, entreprise française pionnière dans la traduction automatique, qui travaille de son côté sur 56 langues. La technologie que ce groupe utilise est au départ la même que celle de Meta et Google mais elle a été enrichie par le travail de vrais linguistes pour éviter les erreurs, raconte-t-il.
"Quand on travaille sur la traduction d'un manuel de montage d'un avion de chasse, on ne peut pas se permettre une seule erreur" alors que celles-ci peuvent être admissibles quand il s'agit de traduire un avis sur un restaurant, détaille-t-il.
Alors, est-on proche de disposer de traduction automatique de la parole pour pouvoir parler en direct avec n'importe qui sur la planète, par exemple dans le futur metaverse ?
"On n'y est pas encore mais on y travaille", répond Antoine Bordes, le directeur général de Fair, laboratoire de recherche en intelligence artificielle de Meta. "Nous avons un autre projet sur la traduction automatique de la parole qui pour l'instant, fonctionne avec beaucoup moins de langages", indique-t-il. "Mais l'intérêt sera de connecter les deux projets pour qu'un jour, on puisse être capable de parler dans 200 langues en gardant les intonations, l'émotion, les accents...", anticipe-t-il.