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Que retenir du sixième rapport du GIEC ? Le point en chiffres

Le 9 août dernier, le GIEC rendait le premier volet de son ultime rapport d’évaluation. L’occasion de revenir sur quelques chiffres-clés.

Créé en 1988, le GIEC est le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Sa mission : rendre compte de l’état des connaissances scientifiques mais aussi proposer les moyens d’atténuer le réchauffement climatique. Comment ? Via des rapports d’évaluation. En tout, six ont déjà été publiés : en 1990, 1995, 2001, 2007, 2013 et, le dernier, cet été.

Sa particularité : il a été élaboré par 234 scientifiques de 66 pays, il fait la synthèse de 14.000 articles scientifiques et, il compte 3.949 pages ! Un sacré pavé qui constitue une alerte rouge pour l’humanité.

Des vérités qui dérangent

Le nouveau rapport dresse une liste de phénomènes aussi désagréables qu’indéniables :

  • L’influence humaine sur le système climatique est sans équivoque et scientifiquement établie (+1,1°C depuis la seconde moitié du 19e siècle).
  • Le dérèglement climatique est sans précédent.
  • Le niveau des océans a augmenté de 20 cm depuis 1900 C’est-à-dire plus vite que lors de n’importe quel autre siècle depuis au moins 3000 ans ! Et le pire, c’est que le rythme de cette hausse a triplé ces dix dernières années avec la fonte des calottes glaciaires. Résultat : sur la côte belge, on sait déjà qu’il faudra sacrifier des stations balnéaires pour en préserver d’autres puisque le niveau de la mer pourrait s’élever de 1 à 2 mètres d’ici 2100.
  • Toutes les régions du monde subissent déjà les effets du changement climatique avec des événements météo extrêmes : sécheresse, cyclones, vagues de chaleurs et fortes précipitations.
  • La concentration de gaz à effet de serre a atteint un niveau inégalé depuis 2 millions d’années.

La COP de la dernière chance ?

C’est dire s’il y a urgence à agir aujourd’hui pour ralentir cela. Et c’est encore possible, les scientifiques ne cessent de le répéter ! Maintenir le réchauffement climatique en dessous des 1,5 degré, limiter les émissions de méthane et atteindre la neutralité carbone, c’est un choix qui est entre nos mains, c’est celui qu’avaient fait les pays signataires de l’Accord de Paris.

Entretemps, les Etats se sont concentrés sur la gestion de la crise sanitaire et de ses conséquences économiques immédiates, laissant à la planète un peu de répit durant le confinement. Un dégât collatéral en quelque sorte qui ne résulte en rien de décisions structurelles pour lutter contre le changement climatique…

Vision à court terme pour redresser les économies ou volonté de mettre en œuvre les accords de Paris, c’est tout l’enjeu de la COP26 qui se tiendra à Glasgow du 1er au 12 novembre.

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