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Red Flames

Quel avenir pour les Red Flames ? "Il faut avant tout arrêter de laisser pourrir notre championnat !"

La Tribune : Red Flames, la grande désillusion

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Les Red Flames ne participeront pas à la prochaine Coupe du Monde. Une déception légitime pour le football belge, et surtout la preuve de l’absence d’un second souffle après un bel Euro selon Cécile De Gernier, notre consultante, un peu remontée sur le plateau de La Tribune.

Cécile l’a répété, pour elle il est nécessaire qu’il y ait du renouveau dans le staff, dont un changement de coach, tout en reconnaissant tout ce qu’a apporté Ives Serneels au football chez les femmes en Belgique. Mais selon l’ancienne Red Flames, il faut apporter un nouveau souffle tactique dans cette équipe.

En dehors de tout ce qui a été mis en place autour des Flames, Cécile croit fermement qu’un bouleversement est nécessaire au niveau du championnat féminin de football belge : " Il faut s’attaquer à notre championnat. Ce n’est plus possible, on ne peut plus laisser pourrir notre championnat comme c’est le cas maintenant. Il faut le professionnaliser. Il faut que quelqu’un prenne les choses en mains et se dise 'j’injecte de l’argent'. Et les joueuses, elles ne demandent pas deux millions d’euros chacune. Ça va aller pour payer les salaires. On ne peut pas se lancer à moitié dans quelque chose ça n’a pas de sens ! Ce ne sont que des équipes qui viennent de clubs professionnels et ils ne rémunèrent pas ces joueuses et leur staff pour pouvoir faire quelque chose. Pour faire ça, on arrête."

L’exemple de Charleroi parle de lui-même : "Mehdi Bayat il a sans doute beaucoup de grands projets, et beaucoup de beaux discours. L’équipe arrive en SuperLeague et Mehdi Bayat dit, 'dans les trois ans je veux gagner un trophée'. Mais pour quoi prenez-vous le football féminin ? Il y a des clubs qui travaillent depuis vingt ans, trente ans, pour gagner des trophées. En trois ans vous n’allez pas gagner de trophées. Vous pouvez mettre Aline Zeler à la tête de votre équipe, aller chercher des Néerlandaises, des Françaises, personne n’ira à Charleroi, personne ne connaît. Il y a Anderlecht, le Standard, OHL… Rien d’autre n’existe pour l’instant. OHL est un vrai exemple de comment on travaille sur une vision, comment on investit dans nos joueuses, la plupart d’entre elles, à OHL, sont professionnelles, elles s’entraînent le matin, elles sont vraiment bien suivies. À un moment stop, il faut arrêter de se dire que ça va se faire sans ça."

Cécile conclut : "Ce que je ne comprends pas bien à la Fédération c’est que vous dites que vous voulez investir, il y a de grands projets à la FIFA, à l’UEFA etc, mais ça ne sert à rien d’investir à moitié. Comment voulez-vous investir dans vos Red Flames en vous disant qu’elles vont seulement venir en rassemblement toutes les six ou huit semaines et hop elles vont progresser ? Non ça n’a pas de sens. […] Il y a eu des avancées et maintenant dans presque tous les clubs, à part OHL, on recule. Il n’y a pas de vision sur du long terme."

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