Des eurodéputés qui sont approchés par des lobbyistes qui voudraient les informer sur un dossier et les influencer sur leur prise de position, ce n’est un secret pour personne. Le quartier européen regorge de ces groupes d’influence. Il y en a près de 13.000. Ils peuvent représenter des entreprises comme Total, des ONG comme Greenpeace, des syndicats ou encore des pays.
En réalité, ce lobbying européen est encadré. Les lobbies doivent être enregistrés comme tels et les représentants politiques ne peuvent bien sûr pas recevoir de sommes d’argent, ce qui s’assimilerait à de la corruption. L’affaire de cette semaine au Parlement européen dépasse donc le lobbying. N’empêche que s’il était mieux encadré, on risquerait moins de dérapages comme celui qui est présumé aujourd’hui. C’est en tout cas l’avis de Transparency International EU, elle-même lobbyiste pour plus de transparence de la part des décideurs européens.
Un risque et les règles d’encadrement
"L’enquête est en cours et on va attendre les résultats… mais cela fait plusieurs années que l’on prévient le Parlement européen qu’il y a un risque et les règles d’encadrement ne vont toujours pas assez loin", réagit Raphaël Kergueno, chargé de plaidoyer chez Transparency International EU. Il nous explique comment fonctionne le lobbying au sein des institutions européennes.