Telle est la question !

Quelle œuvre de Leonard Bernstein fut un échec à sa création avant de devenir un standard du répertoire ?

Leonard Bernstein

© Bettmann Archive – Bettmann via Getty Images

On connaît bien le chef d’orchestre Bernstein, le pianiste même, et on oublie parfois sa formidable production musicale ! Et l’œuvre dont nous parle Clément Holvoet dans son Telle est la question témoigne de son génie, même si sa création fut calamiteuse. Mais quelle est cette œuvre qui fut un échec lors de sa création avant de devenir un standard du répertoire ?

Nous sommes en 1956 et Leonard Bernstein compose une opérette, intitulée "Candide". Le titre vous rappelle peut-être quelque chose et vous ramène à vos cours de littérature et de philosophie ? Cette opérette est directement inspirée du conte philosophique éponyme écrit par un certain François-Marie Arouet, plus connu sous le nom de Voltaire.

Cette satire du philosophe français est donc à l’origine de l’opérette de Bernstein. L’histoire de la composition de cette opérette commence par l’adaptation de l’Alouette de Jean Anouilh par la dramaturge américaine Lillian Hellman. Forte du succès de cette pièce de théâtre musical, elle décide d’adapter Candide de Voltaire de la même façon. Séduit par cette idée, Bernstein arrive à convaincre Lillian Hellman d’en faire non pas une pièce de théâtre musical mais une opérette comique. Et Lilian Hellman s’exécute.

En 1956, on crée la comédie musicale à Broadway mais c’est malheureusement un désastre commercial, avec seulement 73 représentations. En cause, notamment, le livret considéré comme trop sérieux. Progressivement, l’œuvre est remaniée, la partition est réduite, certains passages sont modifiés, jusqu’à ce que l’œuvre trouve son public.

Si le livret posait initialement problème – considéré comme allant à l’encontre du raffinement et de l’ironie voltairienne -, la musique de Bernstein, elle, était généralement saluée. A juste titre d’ailleurs, tant elle est brillante d’inventions et de nouveautés. Un pastiche de tango, un peu de musique atonale, une valse nommée Paris, et bon nombre de parodies ingénieuses. La critique ne s’y trompe pas et l’Ouverture de l’opérette est rapidement reprise par le New York Philharmonic. Autant dire qu’aujourd’hui elle est devenue un grand classique.

Le livret sera finalement réécrit par le romancier britannique Hugh Wheeler, et c’est finalement sa version qui sera principalement conservée. A la fin de sa vie, Leonard Bernstein composa une version finale et définitive de Candide, donnant ainsi une partition complète.

Telle est la question

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