La rentrée scolaire aura lieu dans moins d’un mois. Avec les retours de vacances en provenance de l’étranger, la situation épidémiologique de notre pays pourrait encore évoluer. Un prochain comité de concertation est prévu avant la fin du mois d’août. A la fin du mois de juin, avant le dernier comité de concertation en date, le GEMS (Groupe d’experts pour la stratégie de gestion du Covid-19) a émis des recommandations au gouvernement en vue, notamment, du retour des étudiants à l’école. Que dit-il ?
Le GEMS se montre tout d’abord satisfait à propos de la campagne de vaccination même s’il reste des inquiétudes au regard de l’évolution épidémiologique lors des prochains mois. "Grâce au succès de la campagne de vaccination, nous sommes sur le point d’atteindre un haut taux de couverture parmi les adultes et les adolescents. Cela permet de réduire le risque de recrudescence épidémique et de diminuer la morbidité, la mortalité et l’impact sur le secteur des soins de santé. Néanmoins, il reste quelques incertitudes. La flexibilité et la prudence restent de mise durant cette pandémie pour préserver la santé publique."
En effet, à la date du 11 août, 64,7% de la population belge est entièrement vaccinée. Néanmoins, il reste de grosses différences selon les âges et les régions. Il existe toujours un vivier de personnes vaccinables qui ne sont pas nécessairement opposées à la vaccination, mais pour qui jusqu’ici, cela n’a pas été une priorité, qui souhaitaient attendre ou hésitaient.
Ne pas compromettre la réouverture normale des écoles
La situation belge dans les prochaines semaines dépendra de nombreux facteurs comme le taux global de vaccination de la population à la rentrée, nos comportements, le climat ou encore la situation mondiale. Quoi qu’il en soit, le GEMS plaide pour une rentrée scolaire la plus normale possible. "Le GEMS tient à souligner l’importance des cours en présentiel pour le développement et le bien-être des enfants. Nous demandons aussi de ne pas compromettre la réouverture normale des établissements scolaires avec un relâchement trop rapide des mesures sanitaires."
La situation actuelle peut être vue comme une transition entre la période de pandémie et un retour à la normale. La stratégie et la gestion du risque face au Covid-19 dépendent du taux de morbidité que le gouvernement est prêt à accepter. L’objectif général des autorités est de préserver au maximum la santé publique. Elles se sont aussi fixé deux priorités : ne pas surcharger les hôpitaux et assurer un enseignement continu de la meilleure manière possible. Des décisions saluées par les experts qui veulent tout de même poursuivre le suivi de l’épidémie et appliquer d’éventuelles mesures en se basant sur tout une série de seuils.
5 seuils de risque, la Belgique au niveau 2
Le Risk Assessment Group a décrit différents niveaux d’alarmes, reproduits ci-dessous. En fonction du niveau, différents types de mesures doivent être pris ou peuvent être abandonnés. Si l’on s’en tient à la situation au 11 août, nous avons une incidence des infections située à 202 cas pour 100.000 habitants sur 14 jours. Le taux de positivité est de 3,5%. Ces critères, ainsi que le taux de reproduction du virus (1,18) nous feraient correspondre au seul d’alerte 3, si les hospitalisations n’étaient pas à un niveau bas. La situation générale de la Belgique est donc de niveau 2, car tous les indicateurs n’ont pas le même poids et les hospitalisations, par exemple, pèsent plus lourd.