Quelles sanctions si vous ne triez pas vos déchets alimentaires à Bruxelles ?

Pourquoi et quelles seront les sanctions à la clef ? Pigeons fait le point.

Les déchets alimentaires (épluchures, nourritures avariées, etc.) représentent plus d’un tiers de nos ordures ménagères. Jetés dans le sac blanc, (à Bruxelles) ces déchets non triés finissaient à l’incinérateur. Du grand gaspillage ! Or ces déchets alimentaires peuvent se transformer en engrais et en énergie verte.

C’est pour diminuer notre impact sur l’environnement, et aussi préserver les ressources que l’Europe impose ce tri de déchets alimentaires partout sur son territoire au plus tard le 31 décembre 2023.

Les sacs orange et ce tri existent depuis 2013 dans certaines communes bruxelloises. En 2017, toutes les communes bruxelloises s’y sont mises sur base volontaire. Mais depuis le 15 mai 2023, c’est une obligation pour les ménages, mais aussi toutes les entreprises et les administrations.

Actuellement, Bruxelles-Propreté récolte 11.000 tonnes de déchets alimentaires et espère doubler cette quantité à l’horizon 2026, soit 22.000 tonnes.

Aucune amende ne sera donnée en ce moment.

"C’est pourquoi, on est en période de sensibilisation. On tente de convaincre les Bruxellois de l’importance de trier ses déchets alimentaires " souligne Adel Lassouli, porte-parole de Bruxelles-Propreté. " Aucune amende ne sera donnée en ce moment. Si un jour, il y en a, les montants débuteront à 50-100€, mais cela pourra monter jusqu’à plusieurs milliers d’euros. Mais on n’en est vraiment pas là aujourd’hui."

Ce flux de déchets organiques est entreposé chez Veolia et ensuite, envoyé dans une usine de biométhanisation à Ypres en Flandre. C’est là que les déchets sont traités pour en faire de l’énergie explique Adel Lassouli : " Ils se retrouvent dans les cuves qui sont chauffées à 40 degrés. On arrive à en tirer du biogaz qui est composé grosso modo de 45% de CO2 et 55% de méthane. C’est ensuite redistribué dans le réseau, ou alors c’est utilisé dans des unités de cogénération. Il y a aussi un autre résidu qui s’appelle "le digesta" qui est un liquide noir qui est très riche en matière organique et qui a l’avantage d’enrichir les terres agricoles et de diminuer le recours aux engrais chimiques."

Aujourd’hui, le traitement de ses déchets coûte globalement 110 euros la tonne précise Adel Lassouli. "Mais c’est un coût qui aura tendance à diminuer, car l’ambition est de pouvoir disposer d’une unité de biométhanisation à l’horizon 2026 sur le sol de la Région bruxelloise. On pourrait alors y accueillir jusqu’à 30.000 tonnes de déchets alimentaires" sans faire des kilomètres."

Entreposer des déchets organiques, surtout en période de grosses chaleurs, cela dégage des odeurs, cela attire les mouchettes, sans compter le liquide nauséabond qui peut couler du sac orange. Bruxelles-Propreté offre des mini-containers de 30 litres que vous pouvez déposer sur vos trottoirs. Mais attention, il est obligatoire de glisser un sac dans votre container, sinon les agents de Bruxelles-Propreté ne les emportent pas. Ces mini-containers permettront aussi d’éviter que les rats, renards ou autres volatiles ne percent vos poubelles. 300.000 mini-containers orange au total seront distribués. Vous pouvez chercher le vôtre dans votre Recypark ou demander dans votre maison communale.

Il existe une autre solution qui vous permettra de moins vous prendre la tête avec en prime les horaires de collectes modifiés :

• soit avoir un vermicompost dans votre cuisine- cela ne dégage aucune mauvaise odeur

ou

• vous inscrire à un compost collectif. Bruxelles en compte plus de 200. Il faut juste y mettre la main à la pâte !

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