Pour les particuliers, le plus dur est "la prise de conscience", qui "ne va pas du tout de soi", note Emily Spiesser, chargée de mission consommation responsable. "Gaspiller, c'est mal vu, personne n'a l'impression de gaspiller. Pourtant, quand on regarde de plus près, parfois ça peut être en petites quantités mais mises bout à bout, cela peut être important", explique-t-elle. Il y a aussi ces pertes moins visibles : les restes de soupe, le lait des céréales, les sauces...
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Dorothée Cognez, salariée de Familles Rurales, une des trois associations partenaires de l'expérience, a participé "par curiosité", convaincue de "ne pas gâcher". "Grosse surprise ! On était à 31 kilos par personne, au-dessus de la moyenne nationale !"
Dans la poubelle ou l'évier partaient la bouteille de lait à moitié bue, "surtout des liquides et du poisson ou de la viande encore emballés mais périmés".
Cette famille de Seine-de-Marne a concentré ses efforts sur "la façon d'acheter : on fait des listes de courses et on compte combien de repas prévoir dans la semaine. Avant, j'achetais trop de choses. On est tombé à 18 kilos de déchet (par tête), moins 43% !".