Belgique

Quelques jours après avoir tourné le dos à Bruxelles, Ryanair mise sur Charleroi

Quelques jours après avoir tourné le dos à Bruxelles, Ryanair mise sur Charleroi (Mélanie Joris)

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La semaine dernière, la compagnie Ryanair annonçait qu’elle ne réouvrirait pas sa base de Bruxelles, cet été. Cela signifiait qu’elle retirait deux avions et le personnel qui y était lié. Ce mardi, la compagnie a répété qu’elle ne quittait pas pour autant le tarmac bruxellois. Elle continuera en effet à opérer des vols vers 12 destinations cet été (pour 16 l’été dernier), au moyen d’avions basés à l’étranger.

La compagnie irlandaise avait expliqué que l’aéroport de Bruxelles était désormais trop coûteux. L’aéroport de Charleroi avait sa préférence.

Ce mardi, le patron de Ryanair en personne, Michael O’Leary, était en Belgique pour annoncer un nouvel investissement à Charleroi. Il a, au passage, égratigné les syndicats qui menacent la compagnie d’actions de grève.

Un avion supplémentaire basé à Charleroi

Ryanair continue à miser sur l’aéroport de Charleroi, le Brussels South Airport, qui lui coûte moins cher en taxes que Zaventem.

A Charleroi, la compagnie disposait de 15 avions. Elle en ajoute un seizième à partir de 2023. Cela représente un investissement de 100 millions de dollars et permettra de développer de nouvelles destinations pour l’été 2023.

A Charleroi, où Ryanair est, historiquement, la principale compagnie, le nombre de routes sera de 109 (contre 12 à Zaventem). Charleroi est, parmi les principales bases de Ryanair en Europe, celle où la croissance en termes de capacité a été la plus élevée entre 2019, avant le Covid donc, et 2022. Elle a atteint 116%, contre une moyenne de 108% pour l’ensemble de la compagnie. L’entreprise explique cette croissance par des tarifs aéroportuaires qui y sont moins élevés.

Le petit mot de Michael O’Leary à l’égard de Zaventem

Une conférence de presse de Michael O’Leary sans lancer des piques n’en serait pas vraiment une. Cette fois, le patron de Ryanair est revenu sur les raisons qui ont poussé sa compagnie à ne pas rouvrir la base de Zaventem.

En substance, Michael O’Leary explique qu’il rouvrira la base de Zaventem le jour où cet aéroport fera des efforts sur les taxes. "Brussels Airport est le 3e aéroport le plus cher parmi toutes nos bases", a déploré Michael O’Leary.

Et, concernant les menaces de grèves lancées par les syndicats de Ryanair en Belgique, elles le sont, a dit Michael O’Leary, "par des clowns dans les syndicats qui font grève pour le plaisir et sans aucun motif". Ambiance…

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