Cet article est le résumé d’un mémoire, ce travail de recherche universitaire est publié en partenariat avec le master Genre.
Le gouvernement fédéral déclarait en novembre 2021 son intention de supprimer l’inscription de la mention du sexe (symbole "M" ou "F") sur la carte d’identité. Cette déclaration d’intention intervient à la suite d’un arrêt rendu par la Cour constitutionnelle en juin 2019.
Cet arrêt considère, en substance, qu’il est nécessaire de prendre en compte les personnes se définissant comme non-binaire et/ou au genre fluide, au sein de la loi du 25 juin 2017 relative aux personnes transgenres.
Cette loi a été largement saluée pour sa mise en conformité avec les droits humains. En effet, une personne souhaitant changer de mention de sexe à l’état civil ne doit plus faire état d’un diagnostic médical attestant de sa condition de personne trans* (on utilise l'étoile * à la suite du mot pour signifier qu'on parle de toute la communauté sans exception), ni prouver avoir subi une opération de stérilisation préalable.
En cela, la reconnaissance légale de l’identité de genre en Belgique est uniquement basée sur l’autodétermination personnelle (droit de chacun.e de poser librement ses propres choix le/la concernant) et est totalement affranchi de toute considération médicale.
Nos ‘visions des autres’, leurs définitions, leurs ‘catégorisations’, forgent non seulement les représentations de ce qu’il faut faire, mais également nos actions, en matière de santé et de prise en charge notamment. (Arnaud Alessandrin, Comprendre les transidentités)