Dans le jargon de la musique classique, le terme sonate est très utilisé. Mais que veut-il dire ? Telle est la question à laquelle Clément Holvoet tente de répondre.
Il ne faut pas confondre sonate et forme-sonate qui est un terme encore plus technique, une forme de composition, un peu comme une forme littéraire, avec certaines règles pour la structure du morceau (comme en littérature un poème par exemple qui a une structure relativement définie).
La sonate est une composition instrumentale, c’est un terme qui est donc entendu par opposition à cantate (pièce vocale). On retrouve la première utilisation du terme Sonate il y a plus de 700 ans, au 13e siècle précisément. La Sonate telle qu’on la connaît aujourd’hui est en plusieurs mouvements, plusieurs parties, et en général pour un instrument seul ou en duo.
Cependant, si on remonte aux origines de la Sonate, elle recouvre des instrumentations diverses et des formes variées. On distingue deux types de Sonates à la période baroque, les sacrées et les profanes. D’une part, la Sonata da chiesa, la Sonate d’église, et de l’autre, la Sonata da camera, la Sonate de chambre. La Sonate d’église est généralement en quatre mouvements, en alternant un mouvement lent avec un mouvement rapide et avec un caractère grave. La Sonate de chambre, quant à elle, est plutôt une Suite de danses. Et puis il y a ceux, comme Domenico Scarlatti, qui composent des Sonates en un seul et unique mouvement. Ici Alon Golstein qui reprend une Sonate en un seul mouvement de Domenico Scarlatti. “On dirait des bulles précieuses de l’eau, ou bien les gouttes de la beauté ruisselante : ce sont les sonates de Domenico Scarlatti.” citation du poète italien Gabriele D’Annunzio qui parle des Sonates de Scarlatti.