Telle est la question !

Qui était François-Adrien Boieldieu, principal compositeur d’opéra au début du XIXe siècle en France ?

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Son opéra le plus célèbre porte le nom d’un très bon dessert glacé, il est le principal compositeur d’opéra au début du XIXe siècle en France… Son nom vous est certainement inconnu, et pourtant dans le premier quart du XIXe siècle, il déchaînait les foules en France et même en Europe ! Son nom, François-Adrien Boieldieu.

L’origine du succès de François-Adrien Boieldieu réside dans l’un de ses opéras qui a pour thème les Mille et une nuits et qui s’intitule Le Calife de Bagdad. Avec cet opéra créé 16 septembre 1800 François-Adrien Boieldieu connaît un succès retentissant en Europe. De cet opéra, il ne nous reste pratiquement rien, si ce n’est l’ouverture. L’œuvre a été créée à l’Opéra-Comique, à Paris, et certains compositeurs ont immédiatement voulu eux aussi composer sur ce thème oriental : on aura Rossini et son Adina ou encore Weber et son Abu Hassan, deux opéras-comiques dans lesquels on retrouve notamment le Calife et l’esprit Mille et une nuits.

Cédric Manuel, passionné d’opéra, nous dit que "cet immense triomphe ouvrira, quelques années après, les portes de la cour impériale russe à Boieldieu, invité à animer musicalement les menus plaisirs du tsar Alexandre 1er pendant presque neuf ans." Hector Berlioz encensait cette ouverture du Calife de Bagdad.

En 1803, Boieldieu accepte donc ce poste à la cour impériale de Saint-Petersbourg, et devient ainsi directeur de l’opéra français. Il revient ensuite à Paris où son succès ne se démentira pas et il deviendra d’ailleurs à cette époque professeur de composition au Conservatoire de Paris.

En 1825, Boieldieu publie son plus grand chef-d’œuvre, son opéra La Dame Blanche. C’est son opéra le plus célèbre et cette œuvre a influencé un grand nombre de compositeurs après Boieldieu comme Bizet, Gounod, Meyerbeer, Chabrier ou encore Delibes en France mais aussi Donizetti et Bellini. Une sacrée la postérité !

Le livret s’inspire de deux romans de Walter Scott, écrivain écossais de la même époque, romans qui avaient connu un certain succès, il s’agit de Guy Mannering (1815) et Le Monastère (1820). Weber en dit ceci : "C’est le charme, c’est l’esprit. Depuis ‘Les Noces de Figaro’de Mozart on n’a pas écrit un opéra-comique de la valeur de celui-ci". La Dame blanche fait le tour du monde. En 1926, on compte 1669 représentations à l’Opéra-Comique, un record absolu.

Après cela, l’opéra tombe légèrement en désuétude ! Mais quelle carrière, tout le monde est unanimement séduit, de Debussy à Wagner ! Tout y est : le charme, le drame, la musique, et surtout, la quintessence de l’esprit français. Au premier acte, Boieldieu compose l’un des meilleurs airs de cet opéra, chanté par le personnage de George : "Ah ! Quel plaisir d’être soldat", que vous pouvez découvrir ci-dessous dans la chronique Telle est la question de Clément Holvoet.

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