Vous avez une influence polynésienne forte, c’est assez marqué. Est-ce qu’il y avait une volonté d’inclure cela dans votre musique dès le depart ? Est-ce que c’est vous qui l’avez amenée, ou c’est les autres qui vous ont demandé d’ajouter ce trait-là au projet ?
Ennio : C’est un peu des deux. Tsi Min et moi on vient de Tahiti en Polynésie. Comme on disait tout à l’heure, on aime bien les histoires, et à Tahiti, il y en a un paquet. Surtout les légendes polynésiennes. Je me souviens, quand je commençais à raconter juste des petites bribes de légendes, je voyais que les autres membres du groupe arrivaient à bien accrocher dessus. Du coup on s’est dit qu’il fallait essayer de creuser un peu plus là-dedans. Ça c’est fait de manière naturelle.
Julia : Même si nous on vient pas de Polynésie, les légendes résonnaient pas mal avec notre processus d’écriture par exemple, qui est très imagé. Quand on écrit les textes, ça va toujours être des métaphores de sentiments mais avec des images, et on le trouve aussi dans les légendes tahitiennes. Du coup, ça coule de source.
Tsi Min : c’était important pour nous d’arriver à intégrer ça, et de voir que les autres membres du collectif réagissaient à ce qu’on racontait sans forcement imposer quoi que ce soit. On a vu que ça pouvait grave marcher d’avoir quelque chose d’ultra traditionnel, et on avait envie de voir ce que ça pouvait donner avec des gens de la metropole.