La décision est tombée ce mercredi soir : à l’instar d’autres pays, la Belgique a décidé de raccourcir les délais pour obtenir une troisième dose d’un vaccin à ARN messager "pour faire face au variant Omicron", a expliqué le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke dans Matin Première : "On savait que le booster renforçait la protection apportée par la vaccination de base, mais ce qu’on sait aujourd’hui, c’est que le booster renforce de façon considérable la protection contre le variant Omicron, et là, il y a urgence. C’est pour ça qu’on a décidé de raccourcir le délai pour ceux qui ont bénéficié d’un Pfizer ou d’un Moderna, de 6 mois à 4 mois après la vaccination de base".
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Tous ceux qui sont dans les nouvelles conditions fixées peuvent d’ores et déjà s’inscrire via Qvax ou Bruvax : "Et si vous recevez une invitation, inscrivez-vous c’est absolument nécessaire. Ça garantit une protection importante", insiste le ministre.
La Belgique a pris cette décision plus tard que d’autres, mais elle a aussi commencé sa campagne plus tôt, ce qui fait que "nous sommes un des pays où la vaccination avec le booster est la plus avancée : un quart de la population adulte". "Et en accélérant maintenant, on peut vacciner presque toute la population adulte avant fin janvier, et c’est ce qu’il faut faire."
"Avec le booster, la protection contre Omicron est considérablement renforcée"
Cet empressement fait suite aux craintes exprimées par de nombreux experts, d’un doublement des cas en quelques jours avec le variant Omicron : "On est vraiment inquiet car il est clair qu’Omicron est un variant très contagieux et donc la transmission est importante, mais on ne sait pas encore quel est l’impact sur les symptômes et la maladie grave".
D’où l’importance du booster : "La mauvaise nouvelle, c’est que les vaccins existants protègent moins contre le variant Omicron mais la très bonne nouvelle c’est qu’avec le booster, la protection contre Omicron est considérablement renforcée. Ce qu’on sait, c’est qu’avec un booster, la protection contre une infection symptomatique est réduite de 70 à 75% et la protection contre une infection contre une grave est réduite davantage encore".