Deux mois après s’être inclinées en quarts de finale de la Coupe du monde en Australie, les Belgian Cats se sont retrouvées, cette semaine, à Louvain pour disputer deux matches qualificatifs en vue de l’Euro 2023. L’équipe nationale féminine de basket affronte ce jeudi soir la Macédoine du Nord avant de retrouver la Bosnie, le leader du groupe, dimanche au SportOase. Les Cats, qui occupent la 2e place de leur groupe, n’ont pas le droit à l’erreur. Pour espérer se qualifier, les joueuses belges doivent donc réaliser un sans-faute avec leur nouveau coach, Rachid Méziane, appelé à remplacer Valery Demory, remercié il y a un mois. Le Français, qui est aussi coach de Villeneuve d’Ascq, a accepté de relever le défi, avec comme premier objectif remporter les deux matches à Louvain.
Rachid Méziane, les Belgian Cats s’apprêtent à disputer deux matches cruciaux dans l’optique d’une qualification pour les championnats d’Europe 2023. Les joueuses belges sont prêtes pour ces deux rendez-vous cruciaux ?
" Je peux déjà vous dire que l’état d’esprit est excellent dans l’équipe. Les filles ont pris la mesure des enjeux qui sont effectivement capitaux en vue de la qualification à l’Euro 2023. On peut dire qu’on fait figure de favoris puisque nous allons jouer ces deux matches à domicile. Tout d’abord, ce jeudi, face à la Macédoine, une équipe a priori à notre portée mais dont on ne connaît pas grand-chose, et puis, dimanche, face à la Bosnie, qui constitue un peu notre bête noire. Si nous avons gagné face aux Bosniennes au mondial, cette équipe a battu la Belgique l'an dernier à l'Euro mais aussi lors du match-aller de cette campagne qualificative au mois de février. La Bosnie jouera sans sa superstar, Jonquel Jones, remplacée par Courtney Hurt, une autre naturalisée, que je connais plutôt bien puisque je l’ai coachée durant trois ans dans le championnat de France. Je peux déjà vous dire que cette équipe sera difficile à battre. Il faudra faire preuve de sérieux, d’abnégation et de jusqu’au-boutisme même si on aura l’avantage de jouer chez nous, dans une salle qui sera bien remplie et acquise à notre cause. A nous d’imposer notre jeu, en restant concentrées. Ce sera le plus important pour bien négocier cette fenêtre internationale et ces deux rendez-vous très importants ".
Avant de songer à la rencontre face à la Bosnie, qui sera sans doute le match clé de cette campagne qualificative, il faudra avant tout battre la Macédoine ?
" Evidemment. Comme je l’ai dit, nous sommes clairement favoris face à la Macédoine. Cela devrait nous permettre de gérer un peu les temps de jeu afin d’avoir un maximum de fraîcheur en vue du match qui s’annonce plus compliqué face à la Bosnie. Mais attention, le danger serait de faire preuve de suffisance lors du match contre la Macédoine. J’ai mis en garde les joueuses et j’ai rappelé l’importance de ce premier match. Au risque de me répéter, nous devrons aborder ce match avec sérieux et imposer notre jeu. Nous avons aussi le devoir de signer une belle prestation devant notre public ".
Deux matches auxquels ne participera pas Julie Allemand, la meneuse attitrée de l’équipe belge ?
" Non, Julie Allemand est malheureusement blessée. Elle souffre d’une entorse à la cheville et ne jouera donc aucun de ces deux matches. C’est un peu regrettable mais nous avons d’autres joueuses d’expérience qui peuvent compenser cette absence même si j’aurais évidemment préféré avoir Julie avec nous. En revanche, je suis ravi de pouvoir compter sur le retour d’Emma Meesseman. Elle est à nouveau à 100% et sa blessure occasionnée au Mondial n’est plus qu’un mauvais souvenir. C’est donc une très bonne chose pour l’équipe belge et je m’en réjouis ".
A titre personnel, ce seront vos grands débuts à la tête de l’équipe belge ?
" Oui, c’est vrai, ce sera une grande première ce jeudi soir mais c’est le challenge que j’ai décidé de relever. Je me sens prêt. Mon intégration depuis le mois de février 2022 en tant qu’assistant me permet de connaître parfaitement l’équipe même si je connaissais déjà les joueuses pour les avoir déjà affrontées avec la France. Je suis donc plutôt bien en place et bien dans mes baskets pour coacher ces deux prochains matches. Même si je ne vais pas tout révolutionner, il y aura certainement un nouveau style de jeu. La priorité sera d’imposer ce style de jeu en trouvant la meilleure efficacité et pas trop se focaliser sur l’adversaire ".
Que pouvez-vous apporter à cette équipe belge ?
" En toute humilité, je pense que je peux apporter mon expertise internationale. J’ai été assistant de l’équipe de France de 2014 à 202, avec des participations à des compétitions intercontinentales comme les jeux olympiques ou les coupes du monde. J’ai aussi obtenu des résultats significatifs dans le championnat de France. Enfin, je pense avoir assez de connaissances du basket international et des joueuses qui composent les équipes nationales. Et puis, je connais bien le championnat de Belgique puisque je suis head coach à Villeneuve d’Ascq et j’ai souvent affronté des équipes belges ".
Les dirigeants belges ont reproché à Valery Demory un manque de communication. Un paramètre qui est essentiel à vos yeux ?
" Bien sûr. Je ne vais pas parler ici de mon prédécesseur mais c’est un aspect primordial. Je privilégie énormément la communication avec les joueuses. Cela contribue à la réussite d’une équipe. Cela fait aussi partie de ma personnalité. D’autre part, je suis un coach qui a une philosophie de défense agressive et conquérante, ainsi qu’un jeu de relance qui correspond aux caractéristiques des Belgian Cats ".