Plusieurs travailleurs de ce service et des délégués syndicaux ont alerté les autorités de la commune sur ce climat délétère dès 2019. C'est notamment le cas de ce témoin désireux de conserver l'anonymat. "Ces propos, je les ai dénoncés verbalement parce qu'à l'époque, je faisais les choses ainsi. J'ai dit à la bourgmestre qu'il y avait un gros souci de fonctionnement et qu'elle ne prenait pas ces faits en considération. Par la suite, par voie de mail, j'ai dénoncé la discrimination. Jamais eu de réponse. Je me suis adressé ensuite au service chargé du bien-être au travail, qui n'a jamais accepté de prendre une plainte formelle mais seulement des plaintes informelles. Par la suite, j'ai demandé à changer de service. J'ai postulé à des ouvertures de postes mais je n'ai jamais reçu de réponses."
Comme d'autres, cet ouvrier du service plantations se trouve actuellement en arrêt maladie. Mohamed Adlall est délégué syndical de la CSC. Lui aussi a alerté la hiérarchie de la commune au sujet des faits de racisme.
"J'ai pris connaissance de ce dossier il y a quelques mois et j'avais envoyé dans le courant du mois de septembre (2022) un courrier au collège ainsi qu'à la secrétaire communale, mentionnant un contexte assez chaotique, avec des propos racistes à l'égard de certains travailleurs mais aussi à l'égard d'un échevin, l'échevin de la propreté publique, M. Achaoui."
Et aussi à l'égard de la bourgmestre? demandons-nous à notre interlocuteur.
"Exactement, c'est bien ça. Je n'ai jamais eu de réponse par écrit par rapport à cette situation."