L'ancien président équatorien Rafael Correa a exclu de demander la nationalité belge, à laquelle il pourrait aspirer en tant qu'époux d'une Belge, pour éviter une éventuelle extradition vers l'Équateur après une condamnation à une peine de prison pour corruption.
Interrogé durant le week-end par l'agence de presse espagnole Efe sur une éventuelle nationalité belge ou sur son intention de la demander, l'ex-président a précisé qu'il ne l'avait pas et qu'il ne l'avait jamais sollicitée.
"En 27 ans de mariage (avec Anne Malberbe), je ne l'ai jamais demandé", a déclaré Rafael Correa en invoquant l'adage populaire selon lequel "celui qui ne doit rien, ne craint rien".
La justice équatorienne a confirmé lundi dernier en cassation la condamnation de l'ex-président Correa (2007-2017) - qui vit en Belgique - à huit ans de prison pour corruption, mettant un terme à ses espoirs de briguer la vice-présidence du pays lors des élections de février prochain.
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La Cour a tranché que Rafael Correa et dix-sept de ses anciens collaborateurs, dont des ex-ministres et des chefs d'entreprise, ont reçu des pots-de-vin en échange de contrats avec diverses sociétés - dont l'entreprise de construction brésilienne Odebrecht - pour financer son mouvement Alianza Pais.
Rafael Correa vit en Belgique depuis 2017 et la fin de son dernier mandat alors qu'il ne faisait encore l'objet d'aucun procès.