Après cette montée paraissant sans limite, les premières frontières s’installent. Fracture générationnelle et d’immigration, fracture médiatique, fracture de mode, les raisons sont nombreuses à l’essoufflement que connaît le raï au début des années 2000. L’attentat sur les Twin Towers le 9 septembre 2021 enterre alors un amalgame culturel entre intégrisme et culture arabe. Le raï, inclus dans ce melting-pot culturel, n’échappe pas à cette scission. Malgré ses berceaux français situés à Barbès ou encore dans la banlieue parisienne à Bobigny, véritable lieu de lancement du raï pour le grand public dans les années 80 lors d’un concert en plein air, le désamour est là.
Sans trop en dévoiler, "Raï is not dead" trace et retrace les allées et venues du genre musical. Si dansant, le raï est probablement une des musiques la plus communicative et pourtant, si peu connue, dans le fond, en Occident. Intrinsèquement lié à l’histoire du Maghreb mais particulièrement à l’Algérie, le raï est pourtant un vrai lien entre les cultures.
"Raï is not dead" est en accès libre sur le site d’Arte : https://www.arte.tv/fr/videos/105450-001-A/rai-is-not-dead-1-6/