Février 2010 : la catastrophe ferroviaire de Buizingen faisait 19 morts. Depuis cette date, la Belgique équipe son rail en dispositifs de sécurité, pour pallier les éventuelles erreurs humaines. Le nouveau système ETCS (European train control system), qui doit à terme couvrir toute l’Europe, vise à améliorer la sécurité sur le rail en prévenant tous les risques : excès de vitesse, feu rouge grillé, distances de sécurité non respectées… "Un peu comme dans votre voiture, vous allez avoir un GPS qui va vous dire 'attention, vous roulez trop vite', ici c’est exactement le même type de principe, sauf qu’en plus de ça, le système va automatiquement freiner le train", explique Thibault Draye, ingénieur Infrabel. Si nécessaire, le train peut même automatiquement s’arrêter.
Un système intelligent qui fonctionne grâce à un échange permanent d’informations entre les trains, un ordinateur central et des balises installées sur les rails. "Parfois les situations sont un peu stressantes, ce n’est pas toujours simple, témoigne un conducteur de train. Ici, le conducteur travaille avec un filet." Avec le Luxembourg, la Belgique figure parmi les bons élèves européens du système ETCS. "Actuellement, on a plus de 52% du réseau qui est équipé, se félicite Benoît Gilson, l’administrateur général d’Infrabel. A l’horizon 2025, on sera à 100%." Un système qui aurait aussi des vertus écologiques, puisque la conduite est plus économique.