Le premier volet du rapport 2021 du GIEC (intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) vient de paraître ce lundi. Et les prévisions ne sont pas bonnes. Les experts estiment que le réchauffement de +1,5 degré sera atteint d’ici 2030 et non 2040. Un "cri d’alarme" envers les décideurs politiques qui ont d’ailleurs rendez-vous en novembre prochain à Glagow pour la Cop26.
Royaume-Uni
A la sortie du rapport, le gouvernement britannique a déjà réagi.
Le rapport des experts climat de l’ONU (Giec) publié ce lundi constitue un "avertissement sévère" sur l’impact de l’activité humaine sur la planète, a estimé le gouvernement britannique, exprimant l’espoir qu’il encourage à l’action avant la COP26 prévue en novembre au Royaume-Uni.
"J’espère que le rapport du Giec […] constituera un signal d’alarme pour que le monde prenne des mesures dès maintenant, avant que nous nous retrouvions à Glasgow en novembre pour le sommet crucial de la COP26", a déclaré le Premier ministre Boris Johnson, cité dans un communiqué.
Allemagne
Le "temps presse" pour "sauver la planète" face à la menace du réchauffement climatique, a alerté lundi le gouvernement allemand.
"Le rapport du Giec présenté aujourd’hui nous rappelle une fois de plus que le temps presse pour sauver la planète telle que nous la connaissons", a affirmé la ministre de l’Environnement Svenja Schulze, citée dans un communiqué.
Nous ne pouvons que nous y préparer et nous y adapter au mieux
"Il nous appartient à tous de faire des années 2020 une décennie dédiée à la protection du climat", a-t-elle ajouté, appelant à maintenir le réchauffement climatique à "1,5°C", l’objectif de l’accord de Paris, signé en 2015. La ministre a concédé que "nous ne pourrons pas éviter de nombreux impacts du changement climatique", alors que le rapport pointe déjà du doigt des conséquences irréversibles du phénomène.
"Nous l’avons déjà vécu en Allemagne", a-t-elle ajouté, faisant référence aux inondations meurtrières qui ont frappé le pays en juillet, faisant au moins 190 morts. Mais "nous ne pouvons que nous y préparer et nous y adapter au mieux, en tant que communauté internationale", a-t-elle affirmé, considérant la protection du climat comme "une tâche essentielle à notre survie".
"Avec la loi fédérale sur la protection du climat, l’Allemagne a apporté une contribution importante", a souligné la ministre. Le pays a approuvé en mai un nouveau "plan climat", plus ambitieux, après que la Cour constitutionnelle a rejeté ses objectifs initiaux, qu’elle considérait comme trop faibles au regard de l’urgence. L’Allemagne prévoit désormais de réduire de 65% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 1990, contre 55% auparavant, puis de 88% d’ici 2040, avec la volonté d’atteindre la neutralité carbone en 2045, cinq ans plus tôt que prévu.
Belgique
Chez nous, la sortie de ce rapport a également fait réagir. La ministre du climat et de l’environnement, Zakia Khattabi a averti sur son compte twitter "Time to act" (il est temps d’agir en français). Elle indique également que "le rapport #Giec est plus alarmant que jamais mais nous avons encore la possibilité de changer le cours des choses".