Le premier volet du rapport du GIEC (groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) a été publié ce lundi matin. Et les prévisions ne sont pas bonnes. Les experts tirent la sonnette d’alarme. Pire et plus vite qu’on le craignait. Le réchauffement de la planète pourrait atteindre le seuil de +1,5 °C autour de 2030, dix ans plus tôt qu’estimé, menaçant de nouveaux désastres "sans précédent" l’humanité, déjà frappée par des canicules et inondations en série. Face à ce constat, plusieurs ONG de défense de l’environnement ont vivement réagi.
C’est le cas de l’emblématique ONG, Greenpeace, pour qui "l’humanité est au pied du mur". “Les conclusions du rapport, limpides, doivent sonner comme une injonction indéniable et urgente à revoir nos ambitions climatiques à la hausse”, pointe Carine Thibaut, porte-parole de Greenpeace Belgique. “La connaissance scientifique du lien de causalité directe entre les activités humaines et la survenue de phénomènes climatiques extrêmes s’affine encore.”
Il ne s’agit pas seulement de se projeter dans le futur, mais de constater chez nous et partout sur la planète des phénomènes extrêmes toujours plus récurrents : vagues de chaleur, inondations dramatiques, sécheresses… Ces épisodes vont, si nous n’agissons pas drastiquement, irrémédiablement s’amplifier et toucher des proportions toujours plus grandes de l’humanité, ajoute Greenpeace dans son communiqué.
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“Quelques semaines après les terribles inondations qui ont touché notre pays et alors que nous assistons ces derniers jours à des graves incendies dans le sud de l’Europe et à un épisode massif de fonte du Groenland, nous exigeons que des actions soient menées par nos responsables politiques”, poursuit Carine Thibaut.
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“Les ambitions climatiques actuelles de la Belgique ne sont pas suffisantes. Nous plaidons pour que la Belgique s’engage à réduire de 65% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Éviter une hausse des températures de plus de 1,5 degré doit devenir notre priorité absolue. Chaque dixième de degré comptera. Le moment est décisif pour l’humanité, et nous devons agir en conséquence.”
C’est à nous d’être courageux
Pour Greta Thunberg, activiste, symbole de la lutte contre le réchauffement climatique, il n’y a aucune surprise dans ce rapport. Sur Twitter, Greta Thunberg ajoute que "ce rapport confirme ce que nous savions depuis longtemps grâce à de nombreux rapports et études précédents : le fait que nous soyons dans l’urgence".
L’activiste explique que ce rapport "ne nous dit pas ce que l’on doit faire". "C’est à nous d’être courageux et de prendre des décisions basées sur les preuves scientifiques fournies dans ces rapports. On peut encore éviter les pires conséquences, mais pas si on continue comme aujourd’hui, et non sans traiter la crise comme une crise".