Environnement

Rapport du GIEC : quelles solutions pour nos dirigeants ?

Nouveau rapport des experts du GIEC

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Agir. Dépasser les constats scientifiques. Le nouveau rapport du GIEC appelle nos dirigeants à l’action. Des adaptations sont possibles et indispensables. Des limitations aussi, du niveau des émissions de gaz à effets de serre, responsables désignés du réchauffement du climat produit par les activités humaines.

Loading...

Pour y voir clair, voici quelques-unes des pistes proposées par le panel intergouvernemental sur le changement climatique. La liste n’est pas exhaustive.

S’adapter

Pour réduire les risques climatiques, le GIEC demande aux dirigeants d’agir : l’agroécologie, le verdissement des villes, la protection des forêts "ont été efficaces pour réduire le risque d’inondations et de chaleur urbaine".

Le GIEC recommande aux décideurs politiques de combiner des mesures non structurelles comme des systèmes d’alerte précoces en cas de danger d’inondations et des mesures structurelles comme la construction de digues.

Mais ces adaptations ne sont actuellement pas suffisantes, c’est le moins qu’on puisse dire : elles sont fragmentées, trop ciblées par secteur, et réparties de façon inégale entre les régions du monde.

Un fossé existe selon les secteurs et les régions et il continue à s’accroître. Ce sont les groupes à faibles revenus qui en pâtissent le plus. Par ailleurs, ces adaptations possibles aujourd’hui deviendront moins efficaces avec le temps, si le réchauffement global s’accroît, avertit le GIEC.

Limiter les émissions, ça marche

"Au moins 18 pays ont soutenu des réductions de gaz à effet de serre depuis plus de 10 ans. Ces réductions ont en partie diminué la croissance des émissions globales", rapporte le GIEC. Le groupe d’experts souligne ce qui fonctionne et qui coûte de moins en moins cher :

  • L’énergie solaire
  • L’énergie renouvelable
  • L’électrification des systèmes urbains
  • L’efficacité énergétique
  • La réduction des déchets alimentaires

De 2010 à 2019, le coût unitaire de l’énergie solaire a diminué de 85% et celui de l’énergie éolienne, de 55%, dit le rapport, qui y ajoute la baisse de coûts des batteries au lithium-ion (utilisées pour le stockage de l’énergie, et dont le prix unitaire a baissé de 85%). Il enjoint les dirigeants à adopter des mesures politiques qui réduisent les coûts et stimulent l’adoption de ces technologies, et notamment la recherche et développement ou l'octroi de subsides.

Maintenir des systèmes à haute émission (de gaz à effets de serre) pourrait, dans certaines régions et certains secteurs, être plus coûteux qu’assurer la transition vers des systèmes à basse émission.

Options d’adaptation et de limitations et leur impact d’ici 2030
Options d’adaptation et de limitations et leur impact d’ici 2030 © GIEC

Des options réalistes, effectives et peu coûteuses pour limiter (les émissions) et s’adapter sont déjà disponibles, avec des différences selon les systèmes et les régions

Préserver la nature et la biodiversité

Il n’y a pas qu’en se détournant des énergies fossiles, que nous pouvons agir. L’urbanisme, la mobilité, l’alimentation… : le défi climatique impose un bouleversement global et transversal de nos modes de vie. D’où la nécessité pour le GIEC d’une "gouvernance climatique" qui traverse tous les secteurs.

A côté des instruments de politiques énergétiques, la restauration des écosystèmes, la reforestation, le choix d’une agriculture durable réduisent également les émissions de gaz à effet de serre. Les systèmes naturels ont absorbé 54% des émissions de CO2 liés à l’activité humaine au cours de la dernière décennie. Ils ont ralenti le réchauffement de la planète.

En réaction au rapport du GIEC, le WWF-Belgique, par la voix de sa porte-parole, Déborah Van Thournout, insiste : "Nous ne pouvons espérer limiter le réchauffement à 1,5 °C, nous adapter au changement climatique et sauver des vies et des moyens de subsistance si nous n’agissons pas d’urgence pour sauvegarder et restaurer la nature. La nature est un élément non négociable de la solution à la crise climatique".

Financer

Le GIEC engage les dirigeants politiques à utiliser leurs ressources financières pour ces mesures d’adaptation et de limitation. Or, aujourd’hui, "les flux financiers et privés sont toujours plus importants pour les énergies fossiles".

Le panel intergouvernemental rappelle les objectifs de l’Accord de PAris : mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020. Or, "en 2018, les flux financiers publics et privés destinés au financement climatique venant des pays développés, à destination les pays en voie de développement, ont été inférieurs à ces objectifs."

Loading...

Inscrivez-vous à la newsletter Tendance

Mode, beauté, recettes, trucs et astuces au menu de la newsletter hebdomadaire du site Tendance de la RTBF.

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous