La guerre en Ukraine bouleverse une grande partie de la population de Wallonie picarde. 23 communes ont décidé de montrer leur soutien. Devant l’hôtel de ville de Tournai, les notes d’une douce mélodie ont résonné dans la cour d’honneur.
"Il n’y aura pas de discours politique" a annoncé le bourgmestre, Paul-Olivier Delannois, devant les quelques dizaines de personnes réunies pour soutenir le peuple ukrainien devant l’hôtel de ville de Tournai aux alentours de midi.
Après une brève introduction, le violoniste Ihor Nakonechnyy et le pianiste Benoît Chantry ont interprété un air populaire ukrainien du compositeur Myroslav Skoryk. Un choix en lien avec l’émotion qui se dégage depuis la première attaque de l’armée russe.
"C’est important de ressentir le soutien du peuple belge qui dit non à la guerre, qui condamne ce qui se passe en Ukraine. Il y a des institutions aujourd’hui qui interviennent pour dire aux soldats russes de quitter l’Ukraine mais ça ne fonctionne pas. Il faut pouvoir agir autrement", indique le père Ihor.
Participer à cet événement musical était aussi une évidence pour le compositeur Benoît Chantry : "Ça fait une petite dizaine d’années que je connais Ihor et qu’il me parle des souffrances du peuple ukrainien. C’était incontournable d’être là en tant que frère humain".
"Au niveau symbolique, il y avait quelque chose à faire, quelque chose qui allait plus loin qu’un discours. Il fallait faire passer un message à Tournai, à la Wallonie picarde, à la Belgique et au monde entier. Plus loin qu’un discours pour la musique, j’ai voulu laisser la parole à la musique", a complété le bourgmestre.