Le président congolais Félix Tshisekedi a dénoncé samedi des "velléités expansionnistes du Rwanda" qu’il a de nouveau accusé de soutenir la rébellion du M23 qui s’est emparé ces derniers mois de larges pans d’un territoire dans l’est de la République démocratique du Congo.
"L’année 2022 a été le témoin de la résurgence des velléités expansionnistes du Rwanda sous couvert du M23", a déclaré le chef de l’Etat lors de son discours sur l’état de la nation prononcé devant les deux chambres du parlement réunies en congrès.
La RDC est victime d’une "agression sans équivoque par le Rwanda", a-t-il insisté. Depuis près de 30 ans, l’est congolais est en proie aux violences en raison de la présence de nombreux groupes armés "dans l’indifférence quasi totale de la communauté internationale", a estimé M. Tshisekedi.
Arrivé au pouvoir à l’issue de la présidentielle controversée de décembre 2018, M. Tshisekedi a, par ailleurs, affirmé que l’année 2023 sera essentiellement électorale.
"Le respect des cycles électoraux demeure une exigence pour la consolidation de notre jeune démocratie encore fragile", a-t-il dit : "Le gouvernement, tout en restant ouvert à l’accompagnement des partenaires […], finance à 100% l’organisation des élections".
La présidentielle est fixée au 20 décembre 2023, M. Tshisekedi a déjà exprimé son intention de se représenter.