Re-Cycle : Quatre livres Rock extraits de la rentrée littéraire

Je n’ai pas lu les 490 romans qui sont sortis lors de la rentrée littéraire. Par contre, j’en ai parcouru une pile quand même. Et je vous en sors 4 qui transpirent le rock. Il y a ceux qui ont la musique pour thème et ceux dont l’auteur est rock’n’roll pour une raison ou l’autre.

Et on commence par le " Cher Connard " de Virginie Despentes. On connaît et on adore Virginie Despentes depuis ses débuts avec " Baise-moi ". Et on avait aussi adoré sa trilogie " Vernon Subbutex ", qui se passait sur fond de crise du disque. Ici, elle livre un roman qui se construit entre deux personnes sous forme d’échange de lettres. Cela se passe entre une star et quelqu’un qui l’a harcelée, le cher connard du titre, donc. C’est évidemment très punk et direct à chaque ligne. Et puis, Despentes n’hésite pas à jouer avec plein de références musicales. Et à citer Bowie, Notorius B.I.G., Oreslan ou, entre autres, Public Ennemy. Et rien n’est gratuit. Puisque chaque nom de musicien ou de groupe nous sert à imaginer le portrait de chacun des deux protagonistes.

Sans transition, quoique, on passe au " Performance " de Simon Liberati. Où un écrivain clairement sur la pente descendante se voit proposer d’écrire une série télé autour de deux années charnière de la carrière des Rolling Stones. On va donc de leur arrestation pour usage de stups en 1967 au décès de Brian Jones en 1969. Tout cela sur fond d’une histoire d’amour interdite que notre romancier a dû repousser des années auparavant. Il en sort un bouquin en forme de must pour les fans des Stones, mais aussi pour les amateurs de littérature rock et les amateurs de bons romans, tout simplement.

Et puis, on termine par deux livres qui ne sont pas rock à proprement parler, mais dont les auteurs rythment leurs phrases et traitent de préoccupations très proches de nous.

Pour l’Irlandaise Sally Rooney, ce serait mes amis, les amours, mes emmerdes. Entre rêves et déceptions de trentenaires. Et en fait chacun s’y reconnaîtra, quel que soit son âge, en fait !

Enfin, on termine avec le " Crossroads " signé Jonathan Franzen, qui parle d’une famille à la vie très plan-plan jusqu’à ce qu’elle traverse la période " sex, drugs and rock’n’roll ". La chose passionnante, ici, c’est que Franzen, qui est fan avoué du Grateful Dead et Elvis Costello, a aussi mis au point une playlist à écouter en lisant son livre. On y retrouve les Beatles, Dylan ou Peggy Lee, entre autres. C’est donc un livre autant à lire qu’à écouter d’urgence…