Réchauffement, changement, dérèglement climatique : plusieurs termes, plusieurs réalités

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Par Caroline Gillet en collaboration avec le Laboratoire de Climatologie de l'Uliège

Changement, dérèglement, réchauffement climatique. Toutes ces expressions font désormais partie de notre quotidien, de notre vocabulaire. Mais même si nous savons ce qu’est ce terme générique de "changement" climatique, savons-nous vraiment ce qu’il englobe et quelles sont les réalités qu’il engendre ?

Distinguons d’abord deux termes :

  • Le changement climatique ou dérèglement climatique
  • Le réchauffement climatique

Le changement ou dérèglement climatique

Selon la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) :

Les changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables.

En 1995, le GIEC a émis une liste de phénomènes résultant des changements climatiques. On y retrouve notamment une augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles d’origine climatique comme les sécheresses, les inondations ou les tempêtes. Certains de ces phénomènes sont déjà d’ailleurs bien présents en Belgique.

La liste se complète également par :

  • L’érosion côtière et la menace de disparition de certaines zones comme les mangroves et les récifs coralliens. Qui touche aussi, à des degrés divers, plusieurs états comme le Bengladesh qui perd chaque année du terrain face à la mer.
  • Une perturbation du cycle de l’eau qui s’accélère ce qui provoquerait, selon les saisons, une grande disparité entre certaines régions du monde face aux précipitations.
  • La favorisation de la recrudescence de certaines maladies infectieuses comme la salmonellose ou le paludisme.
  • Une accélération de la baisse de la biodiversité.

Le réchauffement climatique

Après une petite recherche au dictionnaire, le réchauffement climatique est défini comme une modification du climat de la Terre, caractérisée par un accroissement de la température moyenne à sa surface.

Depuis des dizaines d’année, on calcule la température moyenne mondiale grâce à 5 sources internationales différentes. Il est donc tout à fait possible de suivre l’évolution de cette température moyenne à travers le temps. Et les constatations sont sans appel : depuis le début de l’ère industrielle, la planète s’est réchauffée de 1,2°C. Et ce réchauffement s’accélère toujours plus.

L’Organisation de la Météorologie Mondiale (OMM) tire d’ailleurs des constats alarmants : la décennie entre 2011 et 2020 a été la plus chaude jamais enregistrée, la palme de l’année la plus chaude revenant à 2020.

Selon le GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat : "la surface terrestre à l’horizon 2100 par rapport à la période 1986-2005 variera de 0,3 à 1,7 °C pour les scénarios les plus ambitieux en matière de réduction des émissions, et de 2,6 à 4,8 °C pour les scénarios les moins ambitieux".

Quelles seraient les conséquences d’un tel réchauffement ?

Cette augmentation de la température ne sera pas uniforme et, suivant l’importance du réchauffement, les scenarii divergent. Mais tous s’accordent sur le fait que l’Antarctique se réchauffe plus rapidement que le reste de la planète et que le réchauffement moyen sera plus important à la surface des continents qu’à la surface des océans.

Nous aurions davantage de périodes extrêmement chaudes que de périodes extrêmement froides. Des vagues de chaleur intense plus fréquentes et plus longues qui n’excluent en rien la possibilité d’avoir quelques hivers rigoureux.

Qu’est-ce que cela changera concrètement pour nous ? Nos équipes vous ont préparé un dossier complet sur le sujet !

Que faire pour limiter le réchauffement climatique ?

C’est la question au cœur des enjeux de la COP26 qui débute à Glasgow. Selon les experts, il faudrait drastiquement réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondiale. Ils préconisent, pour rester sous la barre des +2°C d’augmentation des températures :

  • Une diminution des émissions carbone de 45% par rapport aux émissions de 2010.
  • Une neutralité carbone pour 2050.
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