La France peine actuellement à faire baisser ses émissions de gaz à effet de serre à cause d’un recours plus important aux énergies fossiles pour compenser les difficultés du parc nucléaire, mais aussi des transports.
Sur les neuf premiers mois de l’année, ces émissions responsables du réchauffement climatique ont quasiment stagné (-0,3%) par rapport à la même période de 2021, selon des données provisoires du Citepa, organisme mandaté pour réaliser l’inventaire français des émissions.
Ces chiffres nous inquiètent forcément mais on s’y attendait, il n’y a pas de miracle
Une tendance bien loin de la baisse nécessaire pour que le pays reste dans les clous de ses engagements.
"Ces chiffres nous inquiètent forcément mais on s’y attendait, il n’y a pas de miracle", réagit Jérémie Suissa, délégué général de l’ONG Notre affaire à tous, qui a fait condamner l’Etat pour inaction climatique l’an dernier.
"On n’a pas du tout fait ce qu’il fallait pour diminuer les émissions", estime-t-il, regrettant l’absence de politique ambitieuse en matière de transports en commun ou d’énergies renouvelables.
Dans le détail, les émissions ont notamment augmenté de 12% sur les neuf mois dans la production d’énergie, selon le Citepa. "Cela s’explique notamment par l’arrêt de nombreux réacteurs nucléaires en 2022 qui a entraîné le recours aux centrales thermiques", relève-t-il.