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Records de précocité, fille d’un sportif et fan de Nadal… Qui est Iga Swiatek, la prochaine numéro un mondiale ?

Iga Swiatek devient la nouvelle patronne du circuit féminin.

© AFP

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Par Mariano Spitzer

Le tennis féminin tient sa nouvelle patronne en la personne d’Iga Swiatek !

Après l’annonce surprise d’Ashley Barty, décidant de mettre un terme à sa carrière à 25 ans et au sommet du classement WTA, la Polonaise deviendra le lundi 4 avril, la nouvelle numéro un du circuit féminin.

Mais qui se cache derrière la Polonaise de 20 ans ? Portrait.

28e joueuse à occuper cette place et première Polonaise

Tout s’enchaîne pour la sportive de Varsovie. Après avoir remporté Indian Wells il y a à peine quelques jours, elle intégrait le top 2 pour la première fois de sa carrière… avant le tremblement de terre Barty.

À l’issue de son deuxième tour victorieux à Miami, lui validant définitivement sa place de numéro un, la lauréate de Roland Garros en 2020 avait du mal à réaliser. " J’ai l’impression que ma vie est vraiment folle. Gagner Indian Wells et devenir n°2, c’était déjà beaucoup à gérer. Maintenant je suis première, ça montre juste que le sport va de plus en plus vite. C’est quelque chose dont je suis vraiment fière et c’est un rêve qui se réalise "Mais pas question pour elle d’en rester là. "C’est énorme d’être n°1. C’est sûr que je veux rester plus longtemps à cette place et ça va être mon prochain objectif ".

28e joueuse à occuper cette place privilégiée, elle marque l’histoire de son pays en devenant la première Polonaise à dominer le circuit WTA et la plus jeune numéro un depuis Caroline Wozniacki en 2010.

 

Roland Garros 2020 : championne (surprise) avec la manière et multiples records

Roland Garros 2020. Dans une année étrange marquée par la pandémie et un Grand Chelem parisien disputé en septembre… après l’US Open, Swiatek surprend les fans de la petite balle jaune en soulevant la Coupe des Mousquetaires. Un titre historique à bien des égards.
 
À 19 ans, elle devient la plus jeune lauréate du tournoi depuis Monica Seles en 1992 et offre à la Pologne son premier titre du Grand Chelem de l’Ère Open.
 
Alors 54e joueuse mondiale à l’époque, elle est tout simplement la joueuse la moins bien classée à remporter le majeur français. Tout cela sans perdre le moindre set et en laissant, en moyenne, moins de quatre jeux par match à ses adversaires. Excusez du peu.

Une année 2020 que la Polonaise gardera à jamais gravée dans sa mémoire. Si elle a accompli un rêve en remportant son premier tournoi du Grand Chelem, elle a également obtenu son diplôme quelques mois avant son sacre. Une vie d’étudiante et d’athlète de haut niveau pas toujours simple à gérer, comme témoignait alors son coach Piotr Sierzputowski." Le tennis n’était pas la partie principale de sa vie, c’était difficile. Je devais faire des entraînements à 7h du matin, parce qu’elle devait aller à l’école après. Et elle, elle arrivait fatiguée, parce qu’elle avait dû étudier la nuit ".

Fille d’un sportif olympique

Dans la famille Swiatek, le sport fait partie intégrante du quotidien. Tomasz, son paternel, a d’ailleurs défendu les couleurs de son pays aux Jeux olympiques de Séoul en 1988, soit 33 ans avant que sa fille ne fasse de même à Tokyo.

Ancien rameur de haut niveau, il s’était classé à la septième place du quatre sans barreur aux JO.

Mais si Iga s’est emparée d’une raquette dès son plus jeune âge, c’était pour suivre les exploits de sa grande soeur Agatha, de trois ans son aînée. Jeune joueuse prometteuse, elle a finalement décidé de ne pas poursuivre sa carrière. Une déception pour le père Swiatek, qui mise alors sur la nouvelle numéro un mondiale. "J’espère que ce qui n’a pas marché avec ma fille aînée marchera avec la cadette !"

 

Grande fan de Rafael Nadal : "Il est une énorme source d’inspiration"

Fan de terre battue, remporte son premier Grand Chelem à Roland Garros et à seulement 19 ans. Non, on ne parle pas de Rafael Nadal mais bien d’Iga Swiatek. Espagnol et Polonaise possèdent donc quelques similitudes. Une comparaison qui ne laissera pas la jeune championne indifférente, tant elle tient l’homme aux 21 majeurs sur un piédestal.

Après son sacre à Indian Wells, la joueuse de 21 ans faisait part de l’admiration qu’elle a pour le Taureau de Manacor. " Je ne sais pas si on peut dire que j’ai une amitié avec Rafa, honnêtement, parce que le simple fait de pouvoir lui parler est une expérience incroyable pour moi".

En plus d’être un collègue, le protégé de Carlos Moya est avant tout un modèle pour Swiatek. "Il est une énorme source d’inspiration, surtout sa finale de l’Open d’Australie que j’ai regardée dans les tribunes, c’était incroyable. C’est un homme qui n’abandonne jamais et je voudrais avoir la même confiance en moi. Et aussi continuer à aller de l’avant, quoi qu’il arrive. Je pense donc qu’il est un modèle pour beaucoup de gens, mais pour moi, je suis simplement une grande fan ".

Si 2020 aura été un conte de fées en remportant son premier titre majeur lui permettant de se faire connaitre aux yeux de tous, 2022 est pour l’instant l’année de la confirmation pour Swiatek. Un enchaînement souvent compliqué pour les sportifs de haut niveau et particulièrement dans le tennis féminin qui se cherche une nouvelle patronne depuis un certain temps déjà. Après avoir remporté deux WTA 1000 (Doha et Indian Wells) et en devenant la nouvelle numéro un du circuit, la jeune joueuse aura-t-elle les épaules assez larges pour supporter cette lourde responsabilité et tout ce que cela implique ? Seul l’avenir le dira, mais une chose est sûre, elle semble déterminée à garder sa couronne pour un petit bout de temps !

Finale Dames : Iga Swiatek - Sofia Kenin

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