Au Kenya, quatre entreprises - Sintmund Group, WEEE Center, Sinomet Kenya et Electronic Waste Initiative Kenya (E-WIK)- tentent d'endiguer cette marée électronique en prolongeant la vie de ces produits.
Dans les locaux d'E-WIK à Nairobi, des dizaines d'employés démontent soigneusement cartes-mères, batteries, écrans et câbles qui constitueront des ordinateurs portables recomposés puis revendus. En plus d'acheter les déchets aux ramasseurs d'ordures, E-WIK collecte également les appareils électroniques mis au rebut par des particuliers et des entreprises.
Le marché pour les appareils remis à neuf et vendus à petits prix est énorme dans ce pays où 36% de la population vit dans la pauvreté.
Boulangère de 28 ans, Nicole Awuor a déjà acheté un micro-ondes et un téléphone portable recyclés. Pour une seule raison, assure-t-elle : "C'est moins cher et c'est souvent dans votre budget".
L'ordinateur portable le plus cher d'E-WIK coûte 15.000 shillings (118 euros), un prix dérisoire comparé à celui d'un modèle neuf aux caractéristiques similaires. "Il y a un marché. Nous leur donnons la garantie que dans le cas où cela ne fonctionne pas correctement, ils peuvent toujours revenir nous voir", assure un responsable de l'entreprise.