Environnement

Recycler l'énergie du métro pour chauffer nos appartements : une méthode qui fait ses preuves de Paris à Vancouver

Recycler l'énergie du métro pour.chauffer nos appartements : une méthode qui fait ses preuves de Paris à Vancouver.

© Wangkun Jia/Shutterstock

Par RTBF avec AFP via

Et si on récupérait l'énergie émise par le métro ou les data centers pour chauffer des logements ? Une technique expérimentée depuis quelques années dans plusieurs grandes villes du monde telles que Londres, Paris ou Stockholm.

Vancouver a adopté le principe dès 2010

Peut-être vous êtes vous déjà demandé en arpentant les couloirs souterrains du métro d'une grande ville, où les volutes de fumée dégagées par les moteurs finissaient. Réponse : dans l'atmosphère.

L'énergie thermique des moteurs, des freins et de la promiscuité humaine peut être réutilisée via une pompe à chaleur pour chauffer des bâtiments.

C'est ce que plusieurs villes dans le monde se sont engagées à faire. Au Canada, Vancouver (Colombie-Britannique) a même adopté la méthode dès 2010, en amont des Jeux Olympiques d'hiver. 

Londres et Paris ont suivi avec succès

À Londres, le quartier résidentiel d'Islington situé dans le nord-est de la capitale anglaise, a achevé fin 2019 l'installation d'un système permettant de chauffer et de fournir de l'eau chaude à plus d'un millier de foyers (1350 au total), ainsi qu'à une école et deux centres de loisirs. Le système de pompe à chaleur a été installé dans l'ancienne station City Road, située sur la Northern Line, ligne de métro qui bat tous les records en termes de chaleur, celle-ci pouvant avoisiner les 40 degrés en été. 

Un an plus tôt, le bailleur social Paris Habitat lançait en collaboration avec la RATP une expérimentation similaire avec la ligne 11 de métro, directement reliée par une pompe à chaleur. L'objectif était de fournir 35% des besoins d'un immeuble de vingt logements, situé en face du Centre Georges Pompidou, au cœur de la capitale française. 

En plus d'être décarbonée, cette énergie renouvelable d'un nouveau genre permet de réaliser d'une pierre deux coups puisqu'elle contribue également à réduire les émissions carbone d'industries comme le transport ou le bâtiment.

Les data centers convertis en "chaudières numériques" ?

La méthode porte aussi ses fruits dans le domaine de l'informatique, notamment pour dépolluer l'activité très énergivore des datas centers.

C'est par exemple l'objectif du projet suédois Stockholm Data Parks, lancé en 2017. La ville s'est associée à l'entreprise Exergi, afin de mettre en place des collaborations avec des sociétés pour construire de nouveaux centres de données et récupérer la chaleur émise, qui est ensuite transmise au réseau municipal.

Des initiatives similaires ont été lancées ailleurs dans le monde, notamment dans la ville d'Odense au Danemark, qui se chauffe grâce au data center de Facebook. Ou encore à Grenoble avec l'entreprise Stimergy, qui a lancé le concept de "chaudière numérique".

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