"Elle était très timide", glisse Ives Serneels. Le sélectionneur belge se replonge en août 2011, quand il a fait appel pour la première fois à Tessa Wullaert en équipe nationale A. Difficile à imaginer quand on observe la joueuse sur le terrain aujourd’hui, toujours à fond, rarement silencieuse vis-à-vis d’elle-même, des adversaires ou de ses partenaires !
10 ans et 50 buts plus tard, la capitaine des Red Flames va franchir face à l’Albanie le cap des 100 matches disputés avec l’équipe nationale belge, sur les traces d’Aline Zeler (111 caps) et de Janice Cayman (114, série en cours). Au coup d’envoi, on pourra bel et bien surnommer Tessa Wullaert "Madame 50%". "Oui on peut dire que j’ai tout juste réussi mon examen", sourit la joueuse d’Anderlecht. "Mais le plus important pour moi, ce sont les victoires, plus que mes buts. L’important contre l’Albanie, ce sont les trois points."
Et pourtant… Wullaert a très vite marqué (et pas que les esprits) : première sélection chez les A, première cap, premier but ! "C’était un match amical contre la Russie" se souvient Ives Serneels. "L’environnement, les infrastructures, le jeu : cela n’avait rien à voir avec ce qu’on vit aujourd’hui", sourit la star des Red Flames. La future triple Soulier d’or a continué : deuxième match, officiel cette fois, contre la Hongrie : nouveau but. La machine n’a pas traîné à se mettre en route en équipe nationale. Mais comme pour confirmer sa vision collective ("les victoires avant mes buts"), le meilleur souvenir de la buteuse sous le maillot rouge vient d’un match… où elle n’a pas marqué : la victoire contre la Norvège à l’Euro 2017. Face à Ada Hegerberg et ses équipières, les Belges s’étaient imposées 0-2, buts de Elke Van Gorp et Janice Cayman. Élue joueuse du match, Wullaert avait déclaré que "toute l’équipe méritait ce prix".