Oui, les Red Panthers étaient légitimement déçues après ce quart de finale et les larmes de certaines joueuses à la hauteur de cette déception. Oui, cette équipe néerlandaise était prenable. Oui, les Belges auraient, peut-être, été plus loin dans le tournoi si elles avaient terminé à la première place de leur groupe.
Mais, oui, notre équipe nationale peut être satisfaite de sa Coupe du monde.
Elle a battu les équipes à sa portée (Afrique du Sud, Japon et Chili) et s’est inclinée face à des équipes supérieurement classées au Ranking mondial (Australie et Pays-Bas). Bref, la logique a été respectée. Seul a manqué le petit exploit qui fait passer d’une mention satisfaisante à une grand distinction avec félicitations du jury.
Mais ces deux défaites ont aussi permis de constater le chemin qu’il restait à parcourir pour entrer dans la cour des équipes capables de lutter pour une médaille.
Face à l’Australie, en phase de poule, les Belges se sont créées de nombreuses occasions sans se montrer efficaces. Tout l’inverse de leurs adversaires. Face au gratin mondial, cela ne pardonne pas. Les jeunes Englebert, Rasir, 't Serstevens, Ballenghien ou De Mot le savent. Leur trentaine de sélections en moyenne (un nombre faible dans le hockey) laisse présager de nombreuses années pour parfaire cela.
Le match face aux Pays-Bas a, lui, révélé le gap technique et physique à franchir. Durant les vingt premières minutes, les Néerlandaises ont joué au niveau de leur brillant palmarès. Si elles avaient tenu ce rythme, l’addition aurait été très salée, de l’aveu même des joueuses. Atteindre ce rythme de jeu, cette qualité dans la technique, demandera encore beaucoup de travail.
Néanmoins, les Belges ont eu le mérite de laisser passer l’orage et de profiter d’une baisse de régime de cette équipe pour revenir dans la rencontre, faire douter cette équipe et les 9000 supporters néerlandais.