Le président du Nicaragua, Daniel Ortega, affronte un déluge de critiques de la communauté internationale et la menace de nouvelles sanctions américaines, au lendemain de sa réélection avec 75% des voix.
Une "comédie", selon Biden
Alors que le président américain Joe Biden avait qualifié le scrutin de "comédie", Washington a menacé lundi le pouvoir de Managua de nouvelles sanctions.
"Nous continuerons à avoir recours à la diplomatie, à des mesures coordonnées avec nos alliés et partenaires régionaux, aux sanctions et aux restrictions de visa" pour que "les complices des actes non démocratiques du gouvernement Ortega-Murillo rendent des comptes", a déclaré Antony Blinken.
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Après les arrestations de 39 opposants, les Etats-Unis et l'Union européenne avaient déjà imposé des sanctions aux proches du chef de l'Etat.
Arsenal de sanctions
Biden s'apprête maintenant à promulguer un arsenal de sanctions encore plus dures édictées par la loi RENACER, approuvée dernièrement par le Congrès américain.
L'Assemblée générale de l'Organisation des Etats Américains (OEA) a mis la situation au Nicaragua à son ordre du jour cette semaine et pourrait décider de suspendre l'adhésion de Managua.
2022 sera assurément une année difficile pour le gouvernement
"2022 sera assurément une année difficile pour le gouvernement" nicaraguayen "mais aussi pour la population, aussi bien en termes politiques qu'économiques", a déclaré à l'AFP Elvira Cuadra, de l'Institut nicaraguayen d'Etudes politiques.
Cependant, pour l'analyste politique costaricien Kevin Casas, la marge de manoeuvre de la communauté internationale s'est "réduite", tandis que Daniel Ortega peut se tourner vers la Russie et la Chine.