Réforme de la formation initiale des enseignants: l'allongement de 3 à 4 ans validé par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles

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Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a définitivement approuvé jeudi en quatrième et dernière lecture l'avant-projet de décret sur la formation initiale des instituteurs et enseignants, laquelle passera de trois à quatre ans dès l'année prochaine.

Le texte devrait être soumis dans les semaines qui viennent à l'approbation du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. L'objectif est de voir la réforme entrer en vigueur dès septembre 2022.

Durant leur deuxième cycle de formation, les étudiants devront à l'avenir réaliser un "stage de longue durée" au cours d'une année scolaire, lequel comptera pour une partie significative des crédits dédiés à la pratique. 

Déjà validée sous la précédente législature, la mise en œuvre de la réforme avait été différée par l'actuelle majorité qui souhaitait y apporter quelques adaptations et en évaluer l'impact sur les finances de la Fédération.

Cet allongement de la formation des enseignants vise à mieux les armer pour exercer leur métier et à améliorer le système éducatif francophone. L'ajout d'une année de formation supplémentaire génèrera un surcoût organisationnel de l'ordre de 30 millions par an pour la Fédération.

La revalorisation du barème

Mais les syndicats réclament aussi une revalorisation barémique pour ces enseignants qui seront formés à l'avenir en quatre ans, contre trois aujourd'hui.

Fin septembre dernier, le ministre-président de la FWB Pierre-Yves Jeholet avait toutefois balayé leur demande, jugée "impayablevu les maigres finances de la Fédération".

Les ministres socialistes du gouvernement, Frédéric Daerden (Budget) et Caroline Désir (Éducation), avaient toutefois assuré de leur côté vouloir faire de cette revalorisation barémique une "priorité".

Face à ces divergences, le gouvernement a décidé jeudi d'encommisionner le débat. Un groupe de travail sera ainsi créé pour étudier la question.

À l'heure actuelle, les enseignants formés en trois ans bénéficient d'un barème appelé 301, tandis que leurs collègues disposant d'une licence ou d'un master universitaire jouissent, eux, d'un barème 501 plus élevé. Le différentiel entre ces deux barèmes se chiffre à plusieurs centaines d'euros par mois.

Selon M. Daerden, la création d'un barème salarial 401 qui se situerait à mi-parcours entre le 301 et le 501 représenterait, après quarante ans, un surcoût de 400 millions d'euros.

Fin septembre, M. Jeholet avait lui estimé le coût de cette revalorisation entre 300 millions et un milliard d'euros par an.

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