Plus d’un million de personnes ont manifesté jeudi à Paris pour la douzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a annoncé la CGT à l’AFP, alors que le chiffre des autorités n’était pas immédiatement disponible. Le ministère de l’Intérieur a quant à lui fait état de 380.000 manifestants à travers l’Hexagone, dont 42.000 à Paris.
"La contestation de cette réforme est toujours aussi forte", a affirmé Laurent Berger avant le départ du défilé à Paris. Pour le patron du syndicat CFDT, "le combat syndical est loin d’être terminé", quel que soit le verdict du Conseil constitutionnel, attendu vendredi en fin de journée.
Objet de toutes les attentions, l’institution logée dans le Palais Royal, au cœur de la capitale, est sous haute surveillance. Le lieu et ses abords seront interdits à toute manifestation dès 18h00 et jusqu’à samedi 08h00, a indiqué le préfet de police. Un rassemblement est programmé vendredi en fin d’après-midi sur le parvis de l’Hôtel de Ville, à l’appel de certains syndicats. Plus tôt dans la matinée, les abords de l’institution ont été symboliquement brièvement bloqués par des poubelles avant d’être nettoyées.
"Le Conseil constitutionnel a droit à la sérénité", a justifié le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, alors que des heurts et dégradations ont à nouveau émaillé les manifestations à Lyon, Nantes et Rennes. À Paris, la préfecture faisait état de 25 interpellations à 16h30.
À défaut d’une censure totale de la réforme, les syndicats espèrent que le Conseil constitutionnel en annulera une partie, ce qui renforcerait leurs arguments en faveur d’une suspension ou d’un retrait.