La huitième journée de manifestations et de grèves en France contre une réforme des retraites très impopulaire a connu une mobilisation sensiblement moindre, mardi à la veille de la soumission du texte au vote des deux assemblées, séparément.
Le président français réunit dans la soirée sa Première ministre Elisabeth Borne et certains des principaux ministres concernés par la réforme. Mais il n'envisage pas "à ce stade" de la faire adopter sans vote par un 49.3, l'article de la constitution qui permet d'adopter un texte sans vote, a-t-on appris de sources concordantes dans le camp présidentiel.
Députés et sénateurs ont trouvé un accord mercredi sur une version commune du projet contesté, avec la mesure la plus décriée, le report à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite. Jeudi, ce texte sera soumis au vote du Sénat, où la majorité de droite et centriste devrait sans surprise l'approuver, puis à l'Assemblée nationale, où le camp présidentiel ne dispose pas de la majorité absolue.