Très silencieux depuis le début de la crise sur la réforme des retraites, Emmanuel Macron s’adressera aux Français mercredi, après l’adoption officielle de sa réforme phare qui a exacerbé la colère politique et sociale.
Les manifestations se sont poursuivies ce mardi dans plusieurs villes du pays, notamment à Lille et à Paris. Mais aussi à Rennes et à Nantes.
Dans la capitale, les gendarmes mobiles ont fait face à des manifestants place de la République lors d’une manifestation tendue.
A Nantes, les 10.000 manifestants selon les syndicats, 4.100 selon la police, qui portaient pour certains d’entre eux des torches, scandaient notamment : "Carrières hachées, retraites à chier !". Les premiers gaz lacrymogènes ont été tirés peu après le début de la manifestation par les forces de l’ordre, qui essuyaient de nombreux tirs de mortier, ont constaté des journalistes de l’AFP.
En marge du cortège, des dégradations ont été commises, notamment des commerces saccagés et des tags comme "49.3 ça passera pas" ou "Macron ne comprend que l’émeute".
A Rennes, 4.000 personnes dont une partie portaient des flambeaux selon les organisateurs, 1.200 selon la préfecture, ont déambulé dans le centre-ville dans le calme.
A Lille, des échauffourées ont opposé mardi soir la police à quelque 250 jeunes, qui ont notamment brûlé quelques poubelles et brièvement perturbé le festival Series Mania.