Réforme des retraites en France : grève dans les transports mercredi, la veille du vote de la loi au Sénat

Du côté de la SNCF, une grève reconductible a été lancée le 7 mars à l’appel de tous les syndicats de cheminots. Le trafic restera donc perturbé avec notamment 3 TGV sur 5 et des difficultés en Ile-de-France, selon la direction. Les circulations seront globalement similaires à celles de lundi et mardi, avec 3 TGV Inoui et Ouigo sur 5, 1 Intercités sur 3, aucun train de nuit et 2 TER sur 5 en moyenne nationale, a indiqué la SNCF Voyageurs mardi.

En région parisienne, le trafic restera dégradé sur les lignes D et R avec 2 trains sur 5 en moyenne - et notamment une interruption entre Châtelet-les-Halles et Gare de Lyon pour la D. Les trois quarts des trains doivent circuler sur les lignes E et P, deux tiers pour les lignes C, H, J et L, et la moitié du service habituel pour les RER A et B, ainsi que sur la ligne N. Le service sera normal sur les lignes K, U, T4, T11 et T13.

Cette journée de mobilisation intervient le jour d’une réunion décisive entre les députés et les sénateurs sur la réforme des retraites. Dès 9 heures, sept députés et sept sénateurs et autant de suppléants négocieront en commission mixte paritaire (CMP), à huis clos, alors que les socialistes avaient demandé une retransmission audio et vidéo du débat. Pour sa part, le Sénat avait adopté le texte samedi soir.

Si les parlementaires parviennent à un accord mercredi, ce qui semble probable, le texte sera soumis jeudi au vote du Sénat puis à celui plus incertain de l’Assemblée, pour son adoption définitive. A ce stade, l’issue favorable d’un vote à l’Assemblée dépend de la droite et notamment des Républicains (LR).

Ce mardi après-midi, la première ministre Elisabeth Borne a assuré qu'une majorité existait en faveur du projet de réforme des retraites lors de la séance de questions au gouvernement. Cela laisse donc supposer qu'il n'y aura pas recours à l'article 49.3 de la Constitution, qui permettrait l'adoption de la loi sans vote à l'Assemblée nationale. Cette dernière option avait souvent évoquée par les médias et le monde politique, mais avait toujours été écartée par la première ministre.