La Première ministre Elisabeth Borne lui a répondu en soulignant que le débat sur les retraites avait montré les visages de "deux populismes", ceux de l’extrême droite et de la gauche radicale. Chargé de défendre le texte, le ministre du Travail Olivier Dussopt, la voix rauque, a indiqué que "le gouvernement saisira (it) le Sénat du texte qu’il a initialement présenté, modifié par les amendements votés" par l’Assemblée. "Vous m’avez insulté 15 jours", a-t-il lancé, furieux, aux députés de la France insoumise (LFI, gauche radicale), en quittant l’hémicycle.
Cette réforme n’a pas de légitimité parlementaire
"Macron en échec à l’Assemblée. La retraite à 64 ans n’est pas passée", a réagi avant même la fin des débats le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon dans un billet de blog. "Cette réforme n’a pas de légitimité parlementaire", a abondé face aux journalistes la présidente du groupe, Mathilde Panot. Sans surprise au vu du nombre d’amendements restant à examiner et de la date butoir fixée à minuit, les débats se sont interrompus très loin de l’article 7 sur le report de l’âge légal à 64 ans, le plus controversé. Le Sénat se saisira du texte le 2 mars.