Barrages filtrants, voies de chemin de fer occupées, manifestations ou actions coup de poing : la contestation de la réforme des retraites s’est poursuivie jeudi dans plusieurs villes de France, sous forme de "tour de chauffe" avant le 1er mai.
Côté transports, les quatre syndicats représentatifs de la SNCF avaient appelé à une "journée d’expression de la colère cheminote". Mais les perturbations étaient limitées. À Rennes, quelque 5000 manifestants selon les syndicats, 1200 selon la préfecture, ont défilé contre la réforme.
L’intersyndicale a appelé à faire du 1er mai "une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale". En attendant, à Paris, des cheminots et salariés d’autres secteurs en grève ont envahi brièvement le hall de la tour d’Euronext à La Défense, après des actions similaires les semaines précédentes contre d’autres entreprises jugées symboliques. Parties d’une assemblée générale à Gare de Lyon, environ 300 personnes ont emprunté le RER jusqu’à La Défense puis ont couru pour entrer dans le hall de la tour, qu’ils ont inondé de fumigènes en scandant des slogans.
Quelques poubelles brûlées, vitrines et vitres d’arrêts de bus cassées ont été recensées. À Bordeaux, quelque 300 manifestants selon la CGT se sont aussi rassemblés à la mi-journée devant la gare pour un "village des luttes" à l’appel des syndicats de cheminots. Des manifestants ont brandi une marionnette affublée du visage d’Emmanuel Macron, avec la mention "Super menteur", avant de faire sauter cette effigie avec un pétard.