Quant à lui, le célèbre mouvement de Mai 1968 trouve son origine dans le monde étudiant et se caractérise par une révolte spontanée antiautoritaire et libertaire dirigée contre le capitalisme et l’impérialisme américain. De plus, la jeunesse conteste le pouvoir gaulliste en place, jugé trop conservateur.
Le 3 mai, des étudiants se réunissent à la Sorbonne et le recteur fait intervenir la police afin de les expulser. Le 10 mai, ces derniers occupent le Quartier latin et dressent des dizaines de barricades qui sont finalement prises d’assaut par 6255 policiers : c’est la "nuit des barricades". La répression menée par les forces de l’ordre met les feux aux poudres.
Le 12 mai, les syndicats ouvriers rejoignent les étudiants et appellent à la grève générale pour le lendemain. La manifestation qui se fera suite réunira des lycéens, des étudiants et des grévistes ouvriers et employés venus de toute la France. Mais au lieu de s’estomper, le mouvement continue de grandir et mute en la première grève générale sauvage, qui culminera à dix millions de participants.
Inquiet de l’ampleur de la grève, le gouvernement Pompidou négocie avec les représentants des syndicats de salariés et ceux des organisations patronales. À la clé, les accords de Grenelle sont signés et accordent une hausse du SMIG (SMIC) de 35%, une hausse des autres salaires de 10%, une réduction du temps de travail et la création des sections syndicales d’entreprise. Mais malgré ces avancées, les travailleurs refusent de signer ces accords qui seront tout de même mis en application plus tard.