À la veille d’une nouvelle journée de mobilisation contre une réforme des retraites voulue par le président Emmanuel Macron, la tension politique et sociale monte encore d’un cran lundi avec le début d’un débat au Parlement sur le texte proposé.
Ce projet prévoit un recul de l’âge légal pour partir à la retraite de 62 à 64 ans et une accélération de l’allongement de la durée de cotisation. Une première journée de manifestations et de grèves le 19 janvier avait vu d’un à deux millions de personnes clamer leur opposition à la réforme.
Les syndicats, rarement aussi unis, espèrent faire au moins aussi bien, en vue d’une montée en puissance du mouvement, un espoir conforté par des sondages attestant d’un rejet croissant du projet dans l’opinion.
Bordéliser le pays
Mardi, la grève devrait à nouveau être très suivie dans les transports et l’éducation. Le pouvoir reste pour l’heure ferme dans son approche. La Première ministre Elisabeth Borne a assuré ce week-end que le report de l’âge de départ à la retraite n’était "plus négociable", le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin accusant une grande partie de l’opposition de gauche de vouloir "bordéliser le pays".