Le ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V) a rappelé fin décembre que la Vivaldi devrait présenter une nouvelle réforme fiscale avant la fin de la législature. Et l’un des objectifs majeurs de cette réforme est de diminuer la pression fiscale.
En effet, comme l’expliquait le président du Parti Socialiste Paul Magnette et le vice-Premier ministre Ecolo Georges Gilkinet sur le plateau de "QR le débat", le but du gouvernement est de permettre aux travailleurs de toucher un salaire net plus élevé. "Ceux qui ne bénéficient pas du tarif social et qui sont juste au-dessus des conditions pour l’obtenir sont ceux qui ont le plus de difficulté. Nous devons donc préparer une réforme fiscale ciblée sur les bas et moyens revenus pour que les personnes qui ont le salaire autour du salaire médian puissent avoir un salaire net plus important de 100-150 €/mois", détaille Paul Magnette.
Pour le président des Engagés Maxime Prévot, diminuer la pression fiscale est indispensable. "Il faut redonner du sens à l’impôt", déclare-t-il. "Ceux qui travaillent énormément n’acceptent plus de voir à quel point ils sont ponctionnés quand d’autres ne font pas toujours tous les efforts nécessaires pour décrocher un emploi. A l’inverse, il faut attaquer par le levier fiscal les fraudeurs, les spéculateurs et les pollueurs. Enfin, il faut taxer de la même manière le capital et le travail." De cette manière, le groupe arriverait à diminuer la pression sur la taxation du travail de 25%. "L’assiette de contributeurs sera plus large et la taxation, mieux ciblée."
Baisser la taxation sur le travail de 25%, Benoît Piedboeuf, chef de groupe MR à la Chambre des représentants, y croit aussi. A condition de savoir le payer. "Nous sommes tous d’accord pour dire qu’il faut augmenter les revenus nets, la difficulté est de financer la réforme. Nous pensons qu’il faut lier la réforme fiscale à la réforme du marché de l’emploi", affirme-t-il. "On sait qu’un taux de 80% d’emploi produit une recette au-delà des 20 milliards d’euros. Cela permettrait de financer la sécurité sociale et la réforme fiscale."