"Sous réserve, car nous devons prendre connaissance des derniers textes qui ont fait l'objet de l'accord, nous avons l'impression que le gouvernement se contente de rendre plus confortable une situation de 'chômeur à vie', qui, même dorée, restera une prison pour quelques élus et, paradoxalement, précarisera d'autres travailleurs du secteur qui ne l'étaient pas jusqu'ici", déplore la CSC Culture. "Sans compter l'incompréhension que ce "statut favorisé de chômeur" va créer pour les centaines de milliers d'autres travailleurs aux revenus insuffisants et intermittents qui ne bénéficieront pas de ces aménagements".
Qu'en est-il de la discussion sur le conditionnement strict des subsides à la rémunération des prestataires par contrat de travail, pour l'ensemble des prestations, se demande aussi l'organisation syndicale.
"Selon nous, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Cocom doivent pouvoir subventionner des intermittents culturels et proposer ainsi une véritable solution structurelle via des emplois subsidiés (comme les sportifs en FWB) ou des bourses (à l'instar des chercheurs) avec un transfert partiel du budget 'statut artiste chômeur' de l'Onem", souligne Vinciane Convens, Secrétaire Nationale CNE.
"Nous proposons également le développement de mécanismes sectoriels pour rémunérer le travail invisible et les débuts de carrière, et pour compenser l'intermittence inhérente à tous les métiers du secteur (fonds de solidarité, bourses de création,?)", précise Martin Willems, responsable United Freelancers.