C’est généralement vers 1 an et demi, 2 ans que l’enfant va déclarer cette néophobie alimentaire. C’est l’âge où il va prendre conscience de son environnement et du pouvoir qu’il peut avoir sur son entourage.
C’est aussi l’âge où il apprend à se méfier et à ne plus tout porter systématiquement à la bouche. Et c’est salutaire : il comprend que la jolie pastille de lave-vaisselle, papa et maman ne la mettent pas en bouche et qu’il ferait bien d’en faire autant.
Le refus alimentaire peut aussi être interprété comme une forme d’affirmation au moment de la fameuse période du non : il peut aussi imprimer ce non dans son registre alimentaire.
Cela peut aussi être une façon pour l’enfant de se sécuriser, au moment où il vit de nombreux chamboulements, comme l’école. Il peut souhaiter s’en tenir à des aliments connus, qui le rassurent. Il cherche en quelque sorte des repères par l’assiette.
Le refus alimentaire peut se déclarer plus tôt ou plus tard, varier au fil du temps, mais en tout cas, aux alentours de 6 ans, l’enfant doit être capable de manger de tout comme l’adulte, sans surveillance. Toutefois, les avis divergent, certains parlent plutôt de 10 ans.
Il est important de ne pas trop vite monter au créneau. Mais à l’inverse, il ne faut pas accepter non plus que les refus s’installent sur la durée. Si le parent est inquiet pour son enfant, il ne doit pas hésiter à consulter le pédiatre, qui va pouvoir exclure toute cause médicale : reflux pathologique, problèmes intestinaux, amygdales gonflées…