Remco Evenepoel a-t-il réussi sa Vuelta ? "Il s’est très bien repris en seconde session" pour Axel Merckx

"Était-il le plus fort ? C’est difficile à dire mais il faisait partie de l’équipe la plus forte. On le connaît bien pour être le dernier lieutenant en place dans la montagne pour aider ses leaders. C’est un atout supplémentaire que l’équipe a désormais pour le futur s’il se retrouve encore dans une échappée comme sur la Vuelta ici. Il est encore capable de remporter un Grand Tour et de devenir un atout supplémentaire pour le classement final et une menace de plus pour les autres équipes."

"Ça doit faire quelque chose pour Vingegaard et Roglic, surtout pour le Slovène qui a vraiment préparé cette Vuelta mais Jumbo-Visma s’est retrouvé dans une situation où elle pouvait renvoyer l’ascenseur à un coureur qui les a aidés à gagner leur Grand Tour et de combler un triplé historique avec les trois Grands Tours et trois coureurs sur le podium. Sont-ils imbattables ? Pour le moment oui. La force de cette équipe est d’avoir des équipiers qui peuvent rouler pendant des kilomètres et mettre le peloton en difficulté. C’est l’équipe qui domine les Grands Tours et numéro 1 pour le moment."

"Sur les images, Kuss était d’abord très bien lancé lors de sa première accélération. Il s’est ensuite retrouvé dans une situation d’euphorie avec le maillot rouge, il avait la victoire à portée de main. C’est facile de critiquer une équipe qui domine à ce point-là mais sans preuve, c’est difficile de prouver quoi que ce soit. Il y a des scans après chaque étape donc je ne pense pas qu’une équipe comme Jumbo-Visma puisse se permettre avec un système mécanique. On connaît le passé du cyclisme, il faut quand même faire attention mais le sport doit primer, j’espère que c’est encore le cas cette fois-ci."

"À 20 ans, c’est assez exceptionnel de finir dans le top 10 de la Vuelta. Il a été constant durant trois semaines malgré des pépins physiques et le fait qu’il ait été un peu malade, notamment avec des problèmes de selle. Depuis trois, quatre ans, il progresse petit à petit, il trouve ses marques et ses prestations sont vraiment exemplaires. C’est vraiment encourageant pour la suite. C’est un atout supplémentaire pour le cyclisme belge dans les Grands Tours."

"Sa dernière étape est un peu à l’image de sa Vuelta en étant tout le temps à l’attaque depuis sa défaillance dans l’étape du Tourmalet. C’est un très grand champion qui n’a jamais baissé les bras et remporte tout de même trois victoires d’étape. L’objectif numéro 1 n’a pas été atteint car il était venu sur la Vuelta pour se tester contre Vingegaard et Roglic et de reconduire son titre à Madrid. On peut dire qu’il s’est repris en seconde session dans la deuxième partie du Tour d’Espagne avec de très belles victoires d’étapes, une manière de courir vraiment propre, toujours à l’attaque. C’est impressionnant. Le soir de sa défaillance, il était mort et n’en pouvait plus après une longue saison. Le lendemain, il se retrouve à l’attaque et remporte l’étape. Le surlendemain, il est encore dans l’échappée donc ce n’est pas le signe d’un coureur qui est surfatigué. On va chercher la motivation où c’était possible.

"Son ambition numéro 1 est de remporter le Tour de France l’an prochain et va s’axer dessus dès ce lundi. On pourra voir l’an prochain s’il a la capacité de tenir tête à Vingegaard et Pogacar dans la haute montagne car on n’a pas été rassurés de ce côté-là après son jour sans."